La déclaration des quatre articles est antérieure de près de deux siècles à la définition dogmatique de l'infaillibilité et de l'universalité de la juridiction du pontife romain ; ces questions étaient alors disputées et Bossuet a largement contribué à empêcher l'essor d'un gallicanisme autrement plus radical.
Le gallicanisme de Bossuet est un gallicanisme qui admet le recours à Rome en dernière analyse : il faut le distinguer radicalement du gallicanisme des parlementaires et des légistes, ou encore de celui des richéristes.
Et une fois encore, cela a été démontré dans l'épreuve. L'épiscopat de France (à sept exceptions près, quatre si l'on en reste aux évêques titulaires, sur plus de cent trente évêques au total), nourri de Bossuet, a été massivement fidèle en 1790-1791, et même ceux parmi eux qui après avoir connu des années d'exil ont refusé de démissionner en 1801 se sont bien gardés pour la plupart d'aller trop loin dans la dissidence.
Et à la même époque, vous ne trouverez pas non plus un seul chapitre cathédral pour approuver le schisme constitutionnel.
Peregrinus
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