Les publicains n'étaient pas forcément des pécheurs, exploitant les braves gens. Ils étaient des collecteurs d'impôts, selon le système du fermage de l'époque (système d'ailleurs ayant eu cours en France au moins jusqu'à la Révolution). Saint Jean-Baptiste ne leur dit pas de changer de métier.
Mais ils étaient considérés comme pécheurs par la communauté juive, travaillant pour l'occupant et surtout se souillant par leurs contacts avec des païens. Il s'agit donc d'une impureté rituelle. Evidemment, il pouvait y avoir péché s'ils avaient la conscience chargée, s'ils acceptaient le raisonnement de leurs coreligionnaires ; mais il n'y avait pas péché s'ils suivaient, d'une façon ou d'une autre, le raisonnement de Jésus : "rendez à César ce qui est à César" - autrement dit, avec nos mots actuels, puisque l'Empire Romain assure un certain nombre de fonctions de l'Etat (les routes, la sécurité...), il a le droit de prélever des impôts, et donc il n'est pas peccamineux de participer à cette collecte.
Par conséquent, Jésus manie le paradoxe : ceux qui se croient sauvés - et qu'on croit sauvés - ne le seront pas forcément, et d'autant moins qu'ils cherchent à se faire remarquer et qu'intérieurement ils ne correspondent pas à l'image qu'ils donnent d'eux-mêmes. Jésus le dit par ailleurs : "Si votre justice ne surpasse pas celle des pharisiens vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux." Au contraire, le pécheur qui se repent et se confie à la miséricorde de Dieu, celui-là sera sauvé.
Il s'agit donc de chercher la pureté morale, que Dieu seul peut donner, et non la pureté rituelle qu'on obtiendrait automatiquement en suivant des règles extérieures.
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