Je suis d'accord avec vous, Thierry. Que Scorsese encourage ou non l'apostasie, après tout c'est son problème. On est assez grand garçons pour savoir ce qu'il faut faire, et qu'on ne ferait peut-être pas. Le personnage du poivrot japonais qui passe son temps à apostasier puis à s'en confesser est intéressant. J'espère que Scorsese l'a traité correctement, et pas avec ses gros sabots habituels. Mais le moins qu'on demande à un cinéaste d'origine catholique et qui fait un film sur un sujet catholique, c'est que les détails visuels ou auditifs et le langage soient véridiques, authentiques, vintage. Je prends au hasard deux films de Bunuel, ancien élève des jésuites, devenu marxiste. Dans "le charme discret de la bourgeoisie", Julien Bertheau, évêque défroqué devenu jardinier, donne une confession au débotté, qui montre sa parfaite maîtrise de la chose. "L'ange exterminateur" se conclut par une messe des morts dont beaucoup de séminaristes modernes pourraient s'inspirer. Etc... Hitchcock, fils de jèzes lui-aussi, soigne la forme, notamment dans "la loi du silence". Etc... Le pauvre Scorsese a derrière lui trop de nanars pour garder le goût du travail soigné. Les rushes qu'on nous montre ici ne sont pas encourageants.
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