Les cardinaux Caffara et Müller sont d'accord sur le fond, tous deux répugnent clairement à la communion eucharistique de personnes ne pratiquant pas la chasteté, mais ils divergent sur le court-terme et sur l'attitude à adopter.

Pour résumer, le cardinal Caffara est pour la manière forte (la correction fraternelle), le cardinal Müller, pour une attitude plus tempérée où l'on neutralise ouvertement Amoris Laetitia par une interprétation totalement en continuité avec le magistère précédent. Une sorte de Nota previa, qui a permis de relativiser les interprétations collégialisantes de Lumen Gentium. Mais le procédé serait appliqué à Amoris Laetitia.

Je vois plusieurs choses:

- la sortie de crise pour AL pourrait consister en une interprétation neutralisante, encouragée par les pressions venant des dubias;

- les cardinaux anti AL sont déjà dans l'après-François, ce qui est possible: dans ce cas, c'est de savoir quelle ligne qui l'emporterait: une ligne de centre-droit, type Müller, ou une ligne conservatrice type Burke, avec des lignes plus médianes de type Sarah ou Ranjith;

- La possibilité d'un conflit purement téléphoné et simulé entre Burke, Caffara, d'un côté, et Müller, de l'autre, histoire de préparer, dans les meilleures conditions possibles l'après-François: les anti-bergogliens agissent alors de la même manière que les bergogliens avant l'élection de François: ils se concertent.

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