Votre agacement est compréhensible, cependant tout dépend de ce que l'on entend par responsabilité.

Que la franc-maçonnerie, qui est à cette époque extrêmement diverse (on trouve parmi ses rangs plusieurs futurs prêtres réfractaires, par exemple les abbés de Barral ou du Bourg, tous deux nommés évêques après le Concordat ; le second a été le véritable héros du clergé toulousain au plus fort de la persécution) ait pu contribuer à la fermentation idéologique pré-révolutionnaire est certain, même s'il convient de faire un certain nombre de distinctions (les Lumières ne sont pas un phénomène uniforme et le rapport de la Révolution aux Lumières est une question beaucoup plus discutée qu'on peut le penser au premier abord : ce rapport est réel, mais il est très complexe).

Pour ce qui est du déclenchement du processus révolutionnaire proprement dit, il semble que le rôle de la maçonnerie a été très secondaire, ce qui ne la rend pas recommandable pour autant. La maçonnerie n'a pas davantage bénéficié des événements de 1789-1794.

Il faut, sur ce point comme sur d'autres, se garder de certaines réactions réflexes.

Peregrinus

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