Veuillez pardonner mon "coup de gueule", mais je trouve assez ahurissant de voir comment, pour justifier l'injustifiable, on considère les fiancés comme des enfants de trois ans, qui auraient si peu d'expérience de la vie qu'ils ne se rendraient pas compte que le mariage qu'ils vont contracter ne les engage pas "plus que ça". Il est devenu assez difficile de se marier avec toutes les contraintes matérielles que la mode des "beaux mariages" a engendré, qu'il me paraît fort improbable pour les jeunes d'aujourd'hui d'ignorer que le mariage est "normalement" indissoluble. Si un fiancé a des restrictions mentales et ne veut pas vraiment se marier ou ne dit pas au prêtre ne pas vouloir d'enfant, je me demande bien pourquoi il prendrait la peine de faire tous ces préparatifs et d'aller à l'église.
J'ai vu des couples se marier tout feu tout flamme, avec les meilleures intentions, une foi intrépide, mais au bout de quelques années, souvent plusieurs enfants, trop de disputes, quelques désillusions, parfois l'intérêt pour une autre relation qui leur paraît plus attrayante, etc. trouver un tas de fausses bonnes raisons pour prétendre que leur mariage était certainement invalide et nul. C'est trop facile de mettre tout sur le compte de l'"immaturité", d'une "compréhension insuffisante du mariage", d'"intentions viciées" au départ. Ils n'auraient jamais cru ça au moment du mariage. À ce compte-là, tous les gens qui s'auto diagnostiquent "différents", en jouant aux psychologues de salon, ne pourraient pas contracter un mariage valide.
Les déclarations en nullité sont devenues dans bien des cas des divorces, malheureusement autorisés par les autorités officielles de l'Église. J'ai déjà demandé conseil à un prêtre du diocèse, spécialisé dans les questions matrimoniales: sans vraiment connaître notre situation, son seul commentaire a été qu'il pouvait m'obtenir une déclaration en nullité, ce que je ne lui demandais absolument pas. Il me paraît tout simplement absurde de laisser entendre que tous les mariages qui passent par quelques difficultés sont susceptibles d'être déclarés nuls. Si ceux qu'on déclare maintenant nuls l'étaient vraiment, la proportion de mariages invalides serait encore plus effroyable dans les époques précédentes. Pourquoi Notre-Seigneur aurait-il pris la peine d'ériger le mariage en sacrement si c'était une pure mascarade dans la plupart des cas ? C'est une question de simple bon sens. Et est-ce que ces personnes qui auraient fait un mariage nul vont être mieux disposées pour en contracter un valide ? Pour les cas auxquels je pense, ils n'ont pas plus de maturité à 45 ans qu'à 25 et ce n'est pas le changement de conjoint qui les fera mûrir. Par contre, cela déchire des familles et ce sont les enfants qui sont le plus mal dans tout ça.
Union de prières
Balbula
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