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En ce qui me concerne...
par Scrutator Sapientiæ 2016-12-23 11:33:45
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Bonjour et merci, BK.

Je peux vous assurer qu'en ce qui me concerne j'essaie de faire le maximum pour prendre appui sur l'Ecriture, sur la Tradition, sur le Magistère, en amont de quelque analyse ou de quelque appréciation que ce soit sur le degré d'inspiration ou le niveau d'orientation de l'enseignement ou de la pastorale de tel Pape par l'Ecriture, par la Tradition, et par le Magistère.

Je ne vois donc pas en quoi cette approche participe d'une forme ou d'un germe de libre examen, d'autant plus qu'elle est avant tout "analytique" et non avant tout "appréciative", et que ma conception de la Tradition ne la limite à aucune de ses composantes, en particulier (je pense ici à la composante "patristique", à la composante "monastique", à la composante "scolastique" et à la composante "tridentine" de la Tradition).

Je peux aussi vous assurer que je suis de ceux qui n'ont rien de "systématique" contre le Pape François en particulier. J'ai d'ailleurs déjà fait remarquer, sur le FC, qu'il n'est ni le premier ni le seul qui, en tant qu'évêque, a épousé, et a voulu faire épouser, le positionnement qui semble vraiment le caractériser, même s'il est probablement le premier qui, en tant qu'évêque...de Rome, veut faire en sorte que l'ensemble de l'Eglise catholique épouse le même positionnement, que j'ai déjà rencontré dans les années...1970.

Mon regret majeur est le suivant : à mon avis, le Pape François SAIT que l'inclusivisme périphériste ne donne pas que de bons fruits, et que le recentrage qui a été effectué par et sous Jean-Paul II et Benoît XVI a donné davantage de bons fruits, et en a donné davantage dans la durée et en profondeur.

Or, d'une part, il veut renouer ou, en tout cas, donne vraiment souvent l'impression qu'il veut renouer, avec un positionnement qui a fait énormément de dégâts, dans les années 1960 et 1970, ce qui ne signifie d'ailleurs pas qu'il n'a pas continué à en faire, par la suite, puisque ce positionnement a amplement nuit à la réception "en plénitude", du Magistère de Jean-Paul II, dans les années 1980 et 1990. Et, d'autre part, il veut le faire, de surcroît, d'une manière autoritaire, dès que le bien-fondé ou le contenu de son revival néo-septantiste est contesté en interne...

Cela étant écrit, je demeure convaincu par ceci : ce qu'il y a de plus grave, aujourd'hui, est, en un sens, moins grave ou, en tout cas, est situé en aval et en dessous de ce qu'il y a eu de plus grave, hier, et qui n'a pas encore donné lieu à remédiation doctrinale et pastorale.

Ce qu'il y a eu de plus grave, hier, tient en ceci : sous l'impulsion de Jean-Paul II, on a fait croire ou laisser entendre aux catholiques

- qu'il n'existe pas ou plus d'idées intrinsèquement fausses, en matière religieuse,

mais

- qu'il existe toujours des actes intrinsèquement mauvais, en matière morale.

Or, (j'allais écrire à nouveau : "à mon avis, mais je me trompe peut-être", et je pourrais le faire à juste titre au début de chaque phrase, mais vous comprendrez que je ne vous impose pas cette "lourdeur"), de deux choses l'une :

- ou bien il existe, d'une part, des idées intrinsèquement fausses, en matière religieuse, ET, d'autre part, des actes intrinsèquement mauvais, en matière morale, et il faut contribuer à la mise en vigilance à l'égard des uns ET vis-à-vis des autres,

- ou bien l'absence ou le déficit "d'identification" des idées intrinsèquement fausses, en matière religieuse, constitue l'antichambre implicite ou le préalable indirect à l'absence ou au déficit ultérieur(e) de prise en compte intra-ecclésiale de "l'identification" des actes intrinsèquement mauvais, en matière morale.

Si l'on commence à laisser entendre que la conscience humaine est presque inerrante, ou que la personne humaine est quasiment infaillible, "dès lors qu'elle est sincère", en matière religieuse, ou sur le plan théologal, on est mûr, quelques années ou décennies plus tard, pour laisser entendre que la conscience humaine est tout aussi inerrante, ou que la personne humaine est tout aussi infaillible, "dès lors qu'elle est sincère", en matière morale, ou sur le plan sacramentel, pour ainsi dire.

J'espère que vous comprenez ce que j'essaie de faire : je n'essaie pas d'incriminer des personnes, j'essaie d'analyser des logiques.

Merci beaucoup pour votre message et bonne journée.

Scrutator.

     

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