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9 décembre : 2° jour dans l'Octave (leçons de matines)
par Alexandre 2016-12-09 00:10:50
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Immaculée Conception, par Tiepolo (Madrid, musée du Prado)

Le 9 Décembre

OCTAVE DE L’IMMACULÉE CONCEPTION

Second jour

Nota: L’octave de l’Immaculée Conception, comme la majorité des Octaves alors existantes, a été supprimée lors de la simplification des Rubriques, en 1955.
Cependant, à titre documentaire, on trouvera ci-après les textes des leçons propres de Matines du Bréviaire Romain.


Second Nocturne

De la bulle dogmatique du pape Pie IX
(constitution apostolique Ineffabilis Deus [8 déc. 1854] ;
cf. DC 101 [2004], 786-787)

Leçon iv
Le Dieu ineffable «dont les voies sont miséricorde et vérité» (Ps 24, 10), dont la volonté est toute-puissance, «dont la sagesse atteint d’une extrémité jusqu’à l’autre avec force, et dispose toutes choses avec douceur» (Sg 8, 15), Dieu prévit de toute éternité la déplorable ruine en laquelle la transgression d’Adam devait entraîner tout le genre humain; et dans les profonds secrets d’un dessein caché à tous les siècles, il résolut d’accomplir, dans un mystère encore plus profond, par l’incarnation du Verbe, le premier ouvrage de sa bonté, afin que l’homme, qui avait été poussé au péché par la malice et la ruse du démon, ne pérît pas, contrairement au dessein miséricordieux de son Créateur, et que la chute de notre nature, dans le premier Adam, fût réparée avec avantage dans le second. Il destina donc, dès le commencement et avant tous les siècles, à son Fils unique, la Mère de laquelle, s’étant incarné, il naîtrait, dans la bienheureuse plénitude des temps; il la choisit, il lui marqua sa place dans l’ordre de ses desseins; il l’aima par-dessus toutes les créatures, d’un tel amour de prédilection, qu’il mit en elle, d’une manière singulière, toutes ses plus grandes complaisances.

Leçon v
C’est pourquoi, puisant dans les trésors de sa divinité, il la combla, bien plus que tous les esprits angéliques, bien plus que tous les saints, de l’abondance de toutes les grâces célestes, et l’enrichit avec une profusion merveilleuse, afin qu’elle fût toujours sans aucune tache, entièrement exempte de l’esclavage du péché, toute belle, toute parfaite et dans une telle plénitude d’innocence et de sainteté qu’on ne peut, au-dessous de Dieu, en concevoir une plus grande, et que nulle autre pensée que celle de Dieu même ne peut en mesurer la grandeur. Et certes, il convenait bien qu’il en fût ainsi, il convenait qu’elle resplendît toujours de l’éclat de la sainteté la plus parfaite, qu’elle fût entièrement préservée, même de la tache du péché originel, et qu’elle remportât ainsi le plus complet triomphe sur l’ancien serpent, cette Mère si vénérable, elle à qui Dieu le Père avait résolu de donner son Fils unique, Celui qu’il engendre de son propre sein, qui lui est égal en toutes choses et qu’il aime comme lui-même, et de le lui donner de telle manière qu’il fût naturellement un même unique et commun Fils du Père céleste et de la Vierge.

Leçon vi
Cette innocence originelle de l’auguste Vierge, si parfaitement en rapport avec son admirable sainteté et avec sa dignité suréminente de Mère de Dieu, l’Église catholique qui, toujours enseignée par l’Esprit-Saint, est la colonne et le fondement de la vérité, l’a toujours possédée comme une doctrine reçue de Dieu même et renfermée dans le dépôt de la révélation céleste. Aussi, par l’exposition de toutes les preuves qui la démontrent, comme par les faits les plus illustres, elle n’a jamais cessé de la développer, de la proposer, de la favoriser chaque jour davantage. C’est cette doctrine, déjà si florissante dès les temps les plus anciens, et si profondément enracinée dans l’esprit des fidèles, et propagée d’une manière si merveilleuse dans tout le monde catholique par les soins et le zèle des saints évêques, sur laquelle l’Église elle-même a manifesté son sentiment d’une manière si significative, lorsqu’elle n’a point hésité à proposer au culte et à la vénération publique des fidèles la Conception de la Vierge. Par ce fait éclatant, elle montrait bien que la Conception de la Vierge devait être honorée comme une Conception admirable, singulièrement privilégiée, différente de celle des autres hommes, tout à fait à part et tout à fait sainte puisque l’Église ne célèbre de fêtes qu’en l’honneur de ce qui est saint.



Troisième Nocturne

Lecture du saint Évangile selon saint Luc (1, 26-28)

Leçon vii
En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une vierge, fiancée à un homme appelé Joseph, de la maison de David, et le nom de la vierge était Marie. Il entra chez elle et lui dit: «Salut, pleine de grâce; le Seigneur est avec toi. Tu es bénie entre toutes les femmes.»

Homélie de saint Sophrone, évêque [de Jérusalem, † 638 ou 639]
(Homélie 2, sur l’Annonciation, nn. 17-18;
textes grec et latin: PG 87, 3235-3238)

Que dit cet Ange bienheureux, député vers la Vierge toute pure? Comment lui transmet-il cette nouvelle si joyeuse? «Salut, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous» (Lc 1, 28). C’est par la joie que ce messager de joie commence son discours. Il savait, en effet, il savait parfaitement que son message annonçait la joie à tous les hommes et à toutes les créatures, et à tous sans exception le soulagement de toute sorte de douleurs; il savait que la connaissance de ce divin mystère éclairerait le monde, dissiperait les ténèbres de l’erreur, émousserait l’aiguillon de la mort, abattrait la force de la corruption, enlèverait à l’enfer sa victoire, ferait luire le salut aux yeux de l’homme tombé, qui était accablé sous le joug de ces maux depuis longtemps, c’est-à-dire depuis qu’il avait été expulsé du paradis de délices et exilé de ce bienheureux séjour. C’est pourquoi l’Ange s’inspire d’un sentiment de joie dès le début de son ambassade et prélude à son discours en termes exprimant la joie; c’est pourquoi la joie précède ces heureuses nouvelles, qui devaient réjouir tous les croyants.

Leçon viii
Et certes, il était bien juste que l’annonce divine de la joie commençât par des paroles et des expressions empreintes de joie. L’Ange annonce avant tout la joie, parce qu’il n’ignore pas l’heureuse issue de son ambassade et sait fort bien que le colloque qu’il tient avec la Vierge se terminera par la joie du monde; et, en effet, quelle joie ou quel plaisir pourrait-on trouver qui ne soit beaucoup au-dessous de la douceur de cet entretien de l’Ange avec la bienheureuse Vierge, cause de notre joie? Réjouissez-vous, ô Mère de la céleste joie. Réjouissez-vous, ô vous qui avez nourri la joie la plus sublime. Réjouissez-vous, ô trône le plus excellent de la joie de notre salut. Réjouissez-vous, auteur de notre joie immortelle. Réjouissez-vous, ô séjour mystique de la joie ineffable. Réjouissez-vous, ô source bienheureuse de la joie inépuisable. Réjouissez-vous, ô trésor de l’éternelle joie, vous qui portez Dieu. Réjouissez-vous, ô arbre toujours vert de la joie vivifiante. Réjouissez-vous, ô Mère de Dieu, toujours vierge. Réjouissez-vous, ô Vierge toujours pure après l’enfantement. Réjouissez-vous, ô spectacle plus digne d’admiration que toutes les merveilles du monde.

Leçon ix
Qui pourra dire votre splendeur? Qui osera par ses paroles exprimer quel prodige vous êtes? Qui pourra espérer de publier votre magnificence? Vous êtes l’ornement de la nature humaine; vous êtes supérieure aux chœurs des Anges; devant vous, l’éclat des Archanges est éclipsé; les sièges sublimes des Trônes sont sous vos pieds; la hauteur des Dominations est abaissée devant vous; les Principautés vous ont cédé la préséance du commandement; la force des Puissances paraît faible devant la vôtre; vous avez montré une vertu plus puissante que celle même des Vertus; avec vos yeux corporels vous avez surpassé la vue si pénétrante des Chérubins; sur les ailes de votre âme, soulevée par un souffle divin, vous avez volé plus haut que les Séraphins aux six ailes. Enfin vous avez dépassé de beaucoup toute créature, car vous avez brillé plus qu’aucune créature par l’éclat de la pureté, et vous avez reçu en vous le Créateur de toutes les créatures; vous l’avez porté dans votre sein, vous l’avez enfanté, et seule entre toutes les créatures, vous êtes devenue Mère de Dieu.

     

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 9 décembre : 2° jour dans l'Octave (leçons de matines) par Alexandre  (2016-12-09 00:10:50)


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