“La vie humaine innocente, en quelque condition qu’elle se présente, est soustraite, dès le premier moment de son existence, à toute attaque directe volontaire. Ceci est un droit fondamental de la personne humaine, d’une valeur générale dans la notion chrétienne de la vie, qui vaut aussi bien pour la vie encore cachée dans le sein de la mère que pour la vie déjà éclose en dehors d’elle et aussi bien contre l’avortement direct que contre le meurtre direct de l’enfant avant, pendant ou après l’enfantement. Quelque fondée que puisse être la distinction entre les différents moments du développement de la vie déjà née ou pas encore née au regard du droit profane ou ecclésiastique, et de certaines conséquences civiles et pénales selon la loi morale, il s’agit dans tous ces cas d’une grave et coupable attentat à la vie humaine inviolable.
Ce principe vaut pour la vie de l’enfant comme pour celle de la mère. Jamais et en aucun cas l’Église n’a enseigné que la vie de l’enfant doit être préférée à celle de la mère. C’est une erreur que de poser la question avec cette alternative : ou la vie de l’enfant ou la vie de la mère. Non ! ni la vie de la mère ni celle de l’enfant ne peut être soumise à un acte de suppression directe. D’un côté comme de l’autre, il ne peut y avoir qu’une seule exigence : faire tous les efforts pour sauver la vie de tous les deux, de la mère et de l’enfant. (Cf. Pie XI, Encyclique Casti connubii, 31 décembre 1930. Acta Apostolicae Sedis, vol. XXII, pp. 562-563.)
C’est une des plus belles et des plus nobles aspirations de la médecine que de chercher toujours de nouveaux moyens pour conserver la vie de l’un et de l’autre. Si, malgré tous les progrès de la science, il reste encore, et il restera dans l’avenir, des cas où l’on doive compter avec la mort de la mère, lorsque celle-ci veut conduire jusqu’à la naissance la vie qu’elle porte en elle et ne pas la détruire en violant un commandement de Dieu : « ne pas tuer », il ne reste à l’homme qui, jusqu’au dernier moment, s’efforcera d’aider et de sauver, qu’à s’incliner avec respect devant les lois de la nature et les dispositions de la divine Providence.”
Pie XII, Allocution aux Associations de familles nombreuses, 26 septembre 1951.
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