Je crains, en le regrettant, que l'époque de la rhétorique, aussi sacrée, ainsi que plus en général de tout écrit qui s'élève au dessus du genus humile, ne soit irrémédiablement révolue.
Notre âge n'aime pas la forme, ni les formes ; il est informel, et par là, souvent informe ; il est impatient, et ne veut que l'immédiat, le pratique et l'utile, ou ce qu'il prend pour tel.

Des quatre orateurs sur votre belle fontaine je ne connais vraiment que Bossuet. De ces quatre, c'est l'auteur que professeurs ou précepteurs donnent à lire aux jeunes étrangers de ma génération voulant ou devant apprendre le français, pour se faire une idée d'un beau style du XVIIe.
Je n'ai pas accès ce soir au tract de la bibliothèque familiale, mais je ne crois pas que nous ayons Fléchier et Massillon. Je ne me souviens pas les y avoir vus jamais.
Certes Fénelon doit y être, avec son roman célèbre, que Bossuet taxait d' outré dans toutes ses peintures. Mais je ne l'ai pas lu, je ne saurais en juger.
Bossuet en revanche je l'ai toujours repris en main avec beaucoup de plaisir. Ce n'est pas toujours le cas avec les auteurs qu'un précepteur destine à un garnement de 16 ou 17 ans.

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