du pape qui vise justement à consolider et imposer son orientation "kaspérienne" dans le collège cardinalice et épiscopal.

Au fond le pape a commencé façon Jean XXIII, des gestes, des sourires une approche "charismatique" qui lui a mis les media libéraux dans la poche et a procuré un préjugé favorable de l'opinion occidentale et mondiale.

Il cherche maintenant à passer à une phase Paul VI : recours au flou pastoral étendu et politique de nomination pour placer des prélats acquis à une lecture non théologique, a-doctrinale et destinée à flatter les sociétés libérales occidentales.
Il n'est pas rare de lire dans les commentaires sur les sites des athées revendiqués qui disent trouver "ce pape" intéressant et sympathique.

Sont-ils moins athées et moins hostiles à l'Évangile et à l'Église pour autant ? Que nenni ! Ils en redoublent de sectarisme et de laïcisme.
Les églises d'Europe se sont-elles remplies depuis 2013 ? Point du tout.
Les séminaires européens regorgent-ils de candidats attirés par l'aura du pape François ? Aucunement, le déclin s'accentue.
Les vocations religieuses sont-elles stimulées par cette grande embrassade "pastorale" avec le monde libéral et anti-chrétien ? Non.

Ces critères évidemment sont ceux de la Bible, l'orientation est-elle porteuse de fruit ? inscrit-elle l'Evangile dans la durée ? Ou bien reproduit-elle ce qu'on avait vu entre 1965 et 1980 alors même que Paul VI tentait de freiner le mouvement sur la fin de son règne ?
Je tendrais à parier sur la seconde lecture. Les mêmes causes produisent, le plus souvent, les mêmes effets : le trouble est moins grand aujourd'hui puisque la grande crise a déjà dévasté l'Eglise autour de 1968 et qu'un redressement partiel a eu lieu avec Jean-Paul II et Benoît XVI.

A titre d'information éclairante pour les sources d'inspiration de la ligne romaine actuelle, Giuseppe Alberigo + (le maestro de l'Ecole de Bologne) avait publié un article au titre révélateur en 1981 dans la revue Cristianesimo nella Storia :
"Dal bastone alla misericordia. Il magistero nel cattolicesimo contemporaneo (1830-1980)"

Du bâton (de la condamnation) à la miséricorde ... c'était pour Alberigo la clef d'un retournement (dont il était un thuriféraire) de la confrontation face au monde libéral vers une installation paisible en son sein où on s'émerveille constamment sur ses "réalisations" sublimes avec un oeil en ayant soigneusement fermé l'autre, celui qui permet de voir le Malin à l'oeuvre - et avec quelle ardeur ! - dans ce qui est, selon la Bible, son royaume.
Ce que l'abbé de Nantes, à l'humour caustique, avait énoncé avec son M.A.S.D.U., le christianisme réduit à être le mouvement d'animation spirituelle de la démocratie universelle.
Vladimir Soloviev dans Les trois entretiens et surtout la "Brève relation sur l'Antéchrist" écrit onirique de religion-fiction avait déjà abordé ces questions ... avant 1900.

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