Je pense que vous faites allusion à la parabole du débiteur impitoyable (Matthieu XVIII).
Dans cette parabole, la Maître fait d'abord la remise TOTALE de sa dette au serviteur qui lui avait simplement demandé un délai pour le rembourser. Or il se trouve que cette dette était si colossale qu'il n'aurait jamais pu la rembourser. Selon l'abbé Glaire, 10.000 talents d'argent équivalent à 85 millions de francs-or ! Le geste de miséricorde du maître ne pouvait donc consister qu'en un effacement total de la dette d'un homme dont la situation sociale ne permettait pas de rembourser ne serait-ce qu'une toute petite partie de sa dette avant sa mort. C'est en quelque sorte le contre-exemple parfait du purgatoire, où Dieu et censé tenir un compte méticuleux des péchés véniels des défunts, le problème ne se posant pas pour les péchés mortels non pardonnés qui vous envoient tout droit dans les flammes éternelles.
La suite de la parabole ne fait que confirmer la non-proportionnalité de la miséricorde de Dieu : c'est tout ou rien. Dans un premier temps, le maître a remis toute la dette. Puis, en raison de l'absence de miséricorde dont avait fait preuve le serviteur envers un de ses collègues, il lui a ré-imputé la totalité de la dette et l'a livré aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait tout remboursé. Ce qui en fait équivalait à une sentence de mort, la dette étant impossible à rembourser comme exposé plus haut, et les bourreaux n'étant pas des agents de recouvrement ... La morale de cette parabole est que Dieu vous traitera aussi durement que vous aurez traité votre prochain. Je persiste donc : rien à voir avec le purgatoire.
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