La bénédiction des chapelets est strictement réservée à l'ordre des dominicains.
Il existe pour ce faire deux formules (qui sont dans le Rituel romain), l'une brève, l'autre plus longue, de valeur égale.

Normalement le chapelet n'est licitement béni que si c'est un dominicain qui le fait, sauf si le prêtre non-dominicain possède un indult pour le faire (ou s'il est cardinal ou pape). Bien évidemment tout prêtre peut bénir validement, et donc un chapelet béni par un prêtre non-dominicain, même abusivement, sera de toute façon un chapelet réellement béni.

Mais il y a un mais.
Les indulgences octroyées par le pape Benoît XIII (Orsini), à savoir cent jours par Ave et Pater priés avec un chapelet béni par un dominicain ne valent en principe pas avec d'autres chapelets, non-bénis, ou bénis abusivement par d'autres prêtres n'ayant pas l'indult pour le faire.
Il faut idéalement aussi méditer les mystères pour gagner ces indulgences spécifiques aux dominicains.
Voir le décret du 22. 1. 1858 de la S. Congrégation des indulgences et reliques, encore repris dans l'Enchiridion indulgentiarum de 1950.

À ces indulgences s'ajoutent (cumulativement) les autres indulgences attachées à la pratique du rosaire, même non béni, reprises dans l'Enchiridion.

Maintenant, si vous acceptez comme opérant le texte de 1967 chamboulant la pratique immémoriale des indulgences, nous ne parlons hélas plus de la même chose.

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