“L’un des plus grands tisons d’enfer” par Vianney 2016-11-03 15:34:51 |
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Votre récit m’en remet en mémoire un autre : celui de l’apparition de la sainte Vierge à un paysan calviniste, un dénommé Port-Combet, qui prenait plaisir à travailler les dimanches et jours fériés malgré les supplications de son épouse catholique.
Lors d’une fête de l’Annonciation, il part tailler ses osiers pour en faire des fagots, et les arbres se mettent à saigner au point que ses mains, sa serpette et sa chemise sont rouges de sang. Sa femme, qui venait tenter de le raisonner, le trouve agenouillé, tremblant et criant au miracle... L’histoire fait le tour de la région. Le couple et les autres témoins sont convoqués devant le tribunal épiscopal de Grenoble, devant lequel ils confirment leur récit.
Sept ans se passent. Port-Combet est devenu beaucoup plus respectueux de la Sainte Vierge, tout en demeurant protestant : c’est qu’à cette époque, les huguenots à qui il prenait l’envie d’abjurer le payaient souvent de leur vie ! Mais un jour qu’il labourait, il voit venir à lui une dame dont la beauté lui coupe le souffle :
« A Dieu sois-tu mon ami. Que dit-on de cette dévotion ? Y vient-il beaucoup de monde ? »
« Il vient assez de monde par-delà »
« S'y fait-il beaucoup de miracles ? »
« Oh, des miracles ! »
Mr Port-Combet cherche alors à partir mais il en est empêché.
« Arrête tes boeufs. Et cet huguenot qui a coupé l'osier, où demeure-t-il ? Ne se veut-il pas convertir ? »
« Je ne sais pas, il demeure bien par-delà ... »
« Ah misérable, tu t'imagines que je ne sache pas que cet huguenot c'est toi »
Mr Port-Combet cherche de nouveau à fuir mais en vain. Notre Dame lui apprend alors qu'il va bientôt mourir et que « s'il ne changeait de son état il serait l'un des plus grands tisons d'enfer qui fut jamais et que s'il en changeait elle le protégerait devant Dieu ». Notre Dame lui demanda aussi de dire « au public que leurs prières n'étaient pas assez ferventes mais que s'ils les faisaient plus ferventes, ils recevraient beaucoup plus de grâces et de faveur de Dieu ».
Mr Port-Combet partit puis se ravisa. Trop tard, Notre-Dame partait, Elle était déjà loin. Il La suivit dans une longue course, puis Elle l'attendit, sans se retourner. Quand Mr Port-Combet La rejoignit Elle s'éleva dans les airs.
Finalement le 15 août suivant, Port-Combet abjurera, se convertira et recevra la communion. Il mourra quelques jours plus tard. Son fils, moins têtu s'était converti avant lui. Par ordre du père, ses cinq filles durent attendre sa conversion pour le faire, ce qu'elles firent immédiatement.
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