Le suspense va donc durer encore un peu : l'autorisation officielle d'habiter le nouveau séminaire n'est pas encore délivrée par les autorités qui sont venues aujourd'hui procéder à une nouvelle inspection. Le défi d'y parvenir <em>avant vendredi</em> demeure : ce 1er novembre, les 120 ouvriers présents sur le chantier, auxquels se sont joints une poignée de bénévoles, maintiennent le rythme. Aux Etats-Unis, la Toussaint n'est pas un jour férié. Les travaux d'électricité, de boiseries, de parage des murs, et le chantier de bétonnage de la route d'accès battent leur plein. Après trois années de conception et cinq ans de travaux, désormais chaque minute compte, chaque détail prend une importance capitale.

Mais pour le séminaire, c'est quand même un jour de fête : une grande tente a été montée en contrebas des murs. C'est là que Mgr <strong>Bernard Fellay</strong> officie. C'est là que, profitant de son sermon, il a mis en perspective le report de l'échéance : « Sous la tente, dit-il en souriant aux séminaristes, nous sommes un peu dans l'attente du Paradis. Ce dernier se mérite et nous devons donc encore produire les efforts pour y parvenir : la récompense est au bout ».

Au barbecue qui suit, il nous accorde un entretien : « Heureusement que nous sommes arrivés sur place et que le déménagement de Winona s'est finalement fait comme prévu, confie-t-il, notre présence ici accélère visiblement les travaux ». Ce n'est pas <strong>Joe Chambers</strong>, le maire local, vétéran du Vietnam, deux fois blessé au combat et ardent avocat de la cause du séminaire, qui le contredira : « Cela avance bien maintenant, me dit-il avec un clin d'œil complice et un accent à couper au couteau. Moi, je suis confiant; on va aboutir ». L'emploi du "on" marque son implication personnelle et amicale. Ici, ce nouveau séminaire et les promesses d'avenir qu'il représente, ont soulevé l'enthousiasme.

Les bâtisseurs vont-ils avoir raison des tracasseries administratives ? L'inauguration est dans trois jours maintenant : DICI vous tiendra au courant. Les prières ne sont pas superflues.

<em>En direct de Dillwyn (Virginia), </em>
Charles Benoît pour DICI

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