Chère Dame Catho, mêmes observations que vous.
Dans les propos de ce fil, je relève plusieurs points.
J'y vois des mélanges peu clairs. Je vous propose :
La Vertu est un résultat d'exercice que fait l'âme, amoureusement appliquée, se connaissant elle-même. Il faut cette conscience, et une capacité d'en parler à Dieu, et de suivre Ses éclairages. Cela suppose être entouré, dans une communauté géographique, familiale, amicale, ou de partage spirituel (via les fils et/ou les ondes, n'importe). Or les prêtres sont seuls, seuls, seuls... Il n'ont pas fait voeu de solitude, et cette vie moderne est effrayante pour les curés de campagne, trop occupés à courir sans attaches à leur paroisse éclatée puisqu'on les détache sans cesse de leurs ouailles en les mutant, et qu'ils nomadisent tous les dimanches.
Voilà pour les prêtres, nos prêtres.
L'équilibre est nécessaire. Le mouvement détendu aussi. Sinon le vélo tombe, et notre vie ressemble à une route à vélo. En tension disparate, l'équilibre est perturbé, et les échanges ne sont plus homéostasiques, le fonctionnement vital va se faire plus difficile, puis finira par se bloquer si on ne change pas de vie,(environnement compris), d'alimentation, de mode de pensée, ou des trois à la fois.
La maladie ? Elle est devenue possible par la blessure du premier péché. Ce n'est pas un automatisme mécanique : un microbe qui gagne, une contagion obligatoire, etc. Elle n'est pas une chose qui nous est extérieure, mais de cause intérieure, une défaillance qui est un cadeau : un signal d'alerte, une claire admonition que quelque chose déraille.
La maladie a quelque chose à dire pour notre progrès. elle dénonce notre excès d'activité, notre dépendance à des choses terrestres, notre indocilité (ne pas se laisser instruire par la vie qui est Dieu). On pourrait els classer en 5 catégories : évènement accidentel involontaire, mauvaise hygiène des gens qui ont charge des conditions de vie (enfants, malades, vieillards, pensionnaires...), mauvaise manière de penser sa vie et de l'organiser, acceptation d'une leçon qui dénonce nos erreurs, acceptation de peine pour soulager un proche (prendre ses peines sur soi = offrir de sa vie). 5 sortes, dont les deux dernières sont les plus rares.
La dépression est une maladie salvatrice : elle est la réaction très bien faite d'un organisme qui ne veut pas craquer sous la pression extérieure, ou qui réagit exagérément à l'intérieur à ce qui vient de son extérieur.C'est la soupape de la marmite à pression qui évite son explosion, sa destruction, donc sa mort. Comprendre les déclenchements de cette dépression est un devoir pour tout chrétien qui veut vivre avec Dieu et selon le rythme qu'il attend de nous. Trop est trop, cela craque ! Si le bât est trop gros, l'âne titube, et s'effondrera. C'est logique. Et c'est salvateur pour lui avant sa crise cardiaque mortelle.
Quand un ascète, pour Dieu, et non par vanité, ni par force orgueilleuse d'admirer sa propre capacité et de se débrouiller sans DIeu, va au désert, dans un juste choix devant Dieu, le Diable rôde, cela l'aguiche... Mais il n'entre pas dans les moments de faiblesse si Dieu justement pourvoit, et que l'ange gardien veille d'autant plus qu'on est plus aimant de DIeu et confiant en Lui. Le désespoir (hors médicament dépresseur) ne serait-il pas ce manque de confiance en Dieu et en la vie qu'Il respire en nous?
Dire qu'une maladie est automatiquement une ouverture où le Diable se glisse est ras de terre, c'est raisonnement selon les forces humaines, et selon elles seules. Pas chrétien, pas conforme à la vie des saints qui se nourrit de faire la volonté du Père, et se fortifie là où les humains rationalistes ne comprennent plus rien.
Combien d'actes suicidaires sont en fait réel dûs à des médicaments prescrits par quelqu'un qui a classé psychologique une maladie spirituelle à laquelle il n'a rien compris, même pas imaginé que cela soit ! Un psychiâtre me disait que certaines unités de soins ont fini, par des drogues obligées, données quasiment à l'insu par un personnel appliqué aux prescriptions avec une quasi dévotion, par rendre fous 30 % de ceux qui ne l'étaient pas.
Juger des suicides avec des normes de perversions diaboliques dans une claire responsabilité libre de toute drogue est devenu impossible... sauf cas particulier précis.
Prier pour que ce prêtre comprenne son désir, son grand désir, et découvre en son âme que Dieu le regarde, et lui tend les mains.
Glycéra