Bonjour Bernard Joustrate,

Dans l'espoir de pouvoir aller à l'essentiel, j'ajoute à ce que j'ai déjà dit que le schisme existe déjà, globalement, entre ceux qui acceptent de dire OUI, et ceux qui acceptent de dire NON, en substance,

- d'une part, à la notion de loi naturelle et à la notion de foi surnaturelle, dans l'acception la plus normative et objective de chacune de ces deux notions,

- d'autre part, à la notion d'actes intrinsèquement mauvais, dans le domaine de la morale, et à la notion d'idées intrinsèquement fausses, en matière de religion.

Voici une autre manière de dire une chose complémentaire : il y a aujourd'hui

- des catholiques qui croient que la notion d'annonce de la religion chrétienne, en tant que religion dépositaire de la plénitude de la révélation divine, et que la notion de recherche la plus objective possible de la vérité, puis d'adhésion la plus objective possible à la vérité, en morale et en religion, ont encore tout leur sens,

- des catholiques qui croient ou, en tout cas, qui donnent vraiment souvent l'impression de croire, que la mise en avant et en valeur des notions de dialogue entre les religions, de dignité en matière morale et de liberté en matière religieuse, est non seulement absolument nécessaire, mais aussi totalement suffisante.

En ce sens, le début de l'apparition de ce schisme n'est pas devant nous, mais est derrière nous, le fait nouveau étant que ce schisme porte aujourd'hui sur des domaines, et suscite aujourd'hui des réactions (y compris des réactions hostiles, en provenance d'hommes d'Eglise), d'une manière que nous n'avons sans doute pas connue, avant ce pontificat.

Bonne journée.

Scrutator.

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