Pour le coup, c'est vous qui faites des cas particuliers de Glycéra et Catho une règle générale pour les femmes contre lesquelles vous ferraillez, alors que, comme l'a remarqué Stephdi, vous ne répondez pas aux objections de vos interlocuteurs masculins.
Sur dix enfants que Dieu m'a confié, s'il y en a qui ont eu des facilités pour certaines matières (les mathématiques surtout), aucun n'a été surdoué. Au contraire, j'en ai plusieurs qui ont eu des troubles d'apprentissage sérieux (TDAH, dyslexie, dysorthographie) et qui n'ont même pas pu terminer leurs études secondaires. Un d'entre eux est tombé, en 2e secondaire (la 5e en France), sur un enseignant de votre acabit, dans une école tradie, qui lui mettait des -60 dans des dictées (sa dysorthographie faisait en sorte qu'il lui arrivait même de mal orthographier son propre nom, qu'il connaissait pourtant par cœur et qu'il avait écrit correctement des centaines de fois). Il n'avait cependant pas trop de mal à apprendre par cœur, alors sous ce rapport, comme cet enseignant demandait d'apprendre beaucoup de poésies, il y arrivait pas trop mal. Mais c'était loin d'être suffisant et mon fils s'en rendait compte bien plus que l'enseignant. Il s'est convaincu qu'il était nul à l'école et qu'il n'y ferait jamais rien. Ce n'était pas mon avis, je savais qu'il y arriverait en mathématiques et en sciences, mais cet enseignant avait détruit toute sa confiance et je n'ai pas réussi à lui redonner l'espoir de réussir. Ce n'est pas le « par cœur » qui l'a sauvé. Ce même enseignant avait aussi prédit à mon gendre qu'il ne ferait jamais rien dans la vie, parce qu'il ne rentrait pas dans son moule, mais il gère une entreprise florissante et s'occupe très bien de ma fille et de leurs trois enfants.
Un de mes adolescents, suite à un accident et à un traumatisme crânien important quand il était petit, a énormément de mal à apprendre par cœur. Par contre, il comprend facilement ce qu'on lui explique ou ce qu'il lit et le reformule aisément. Il est très motivé, malgré ses difficultés à mémoriser le mot à mot. Devrais-je le décourager d'entreprendre des études supérieures à cause de cela ? Jamais ! Je suis sûre qu'il peut réussir en travaillant sur ses forces ! Et ce n'est pas votre baratin sur les bienfaits du par cœur qui vont me faire changer d'avis.
Quand j'enseigne la musique dans des classes de 20 à 30 élèves, je vois bien aussi que, s'il y a des principes généraux applicables à la classe entière, il y a un tas d'autres facteurs pour lesquels on doit s'adapter à chacun des élèves. Un élève a une morphologie particulière qui fait qu'il ne peut utiliser le doigté habituel pour la flûte, un autre a un problème d'audition, un autre est autiste et réussit très bien les créations, mais ne peut arriver à jouer en groupe, etc. L'enseignant doit sans cesse s'adapter aux cas particuliers, surtout en ces temps d'intégration où la moitié des élèves ont été diagnostiqués avec des troubles d'apprentissage, de comportement, de handicaps, etc.
Peut-être enseignez-vous dans une école privée qui sélectionne les élèves et n'avez-vous pas ce problème, mais quand on enseigne dans le réseau public, nous n'avons pas beaucoup de marge de manœuvre et devons tenir compte de tout cela.
Un petit conseil : lâchez un peu le clavier, car vous devenez de moins en moins compréhensible et vous comprenez vos interlocuteurs de moins en moins. Allez apprendre les règles de ponctuation par cœur, cela vous rendra service et vous permettra peut-être d'aller plus loin. Sans rancune.
Union de prières,
Balbula
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !