mais que nous ne mettons pas l'emphase sur la même chose. Nous n'avons pas les mêmes mécanismes d'apprentissage non plus. Certains, comme Ritter, ont fait entrer les identités remarquables dans leur mémoire à long terme de façon à pouvoir les ressortir à tout moment, ce qui n'est pas mon cas. Cependant, quand j'ai lu ses énoncés, j'ai visualisé des problèmes et elles me sont revenues partiellement en mémoire, c'est donc qu'elles étaient aussi enfouies dans ma mémoire à long terme, mais qu'elles demandaient un petit rafraîchissement avant de pouvoir être utilisées. Ce rafraîchissement, pour ma part, doit impérativement passer par des applications concrètes (exercices, problèmes) pour être réactivées. Si j'en restais à l'énoncé théorique, les liens ne se feraient pas, même si je répétais cet énoncé de façon à pouvoir le réciter par cœur. C'est aussi pourquoi plus on réinvestit quelque chose appris par cœur dans des exercices et des résolutions de problèmes, plus il a de chances d'intégrer notre mémoire à long terme.
À lire les diverses interventions, je comprends que l'enjeu du « par cœur » à plus de résonance en France qu'en Amérique, car une grande part de l'enseignement était (et est encore) basée sur la mémorisation. Les passions se soulèvent et vous semblez menacés si cela change.
Au Québec, si on l'a déjà fait, il y a longtemps qu'on n'insiste plus uniquement sur la mémorisation. Les étudiants français qui viennent à l'université ici trouvent les approches pédagogiques très différentes et sont un peu perdus dans les débuts. Ils trouvent qu'il y a beaucoup plus de travail, personnel et en équipe, à faire, mais moins à bachoter. En général, ils apprécient le changement, car cela correspond davantage à la vraie vie où il est assez rare que nous ayons à apprendre par cœur beaucoup de choses, mais où nous avons à résoudre des problèmes, à prendre des initiatives, à collaborer avec les autres, à monter des projets, etc.
Pourquoi les universités françaises n'ont-elles plus le prestige qu'elles avaient alors que nombre d'universités américaines prennent le dessus ? C'est peut-être justement parce qu'on y est trop déconnecté des réalités actuelles et qu'on reste trop dans un conservatisme qui ignore les avancées de la recherche scientifique dans bien des domaines.
Union de prières,
Balbula
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