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Il ne faut pas confondre
par Semper parati 2016-09-16 16:50:09
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Madame Boutin n'est pas Monsieur Poisson

Jean-Frédéric Poisson, le seul souverainiste de la primaire !
Le président du Parti chrétien-démocrate (PCD), émule de Christine Boutin, fait partie des 8 candidats qualifiés. Un philosophe qui va surprendre...
Par Emmanuel Berretta (Le Point, 15 septembre 2016)

Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate et candidat à la primaire de la droite.
Jean-Frédéric Poisson se distingue nettement de tous les autres candidats à la primaire de la droite sur au moins huit points : président du PCD (Parti chrétien-démocrate) et à ce titre qualifié d'office, il n'a pas eu besoin de faire la course aux parrainages ; il est le seul représentant du courant souverainiste ; il est le seul à avoir travaillé en entreprise (consultant en relations humaines et cadre dans la métallurgie) ; il est le seul à ne pas être libéral ; il est le seul à avoir obtenu un doctorat en philosophie ; il est le seul à ne pas promettre 50, 80 ou 100 milliards d'économies sur les dépenses publiques ; il est le seul à être "un fils de chômeur" ; il est aussi le seul à être totalement inconnu du grand public...
On pourrait ajouter à ce portrait en ombre chinoise la diversité de ses hobbies : le tennis (une vraie passion pour Björn Borg), le football (il m'a demandé si j'avais une parenté avec Georges Bereta, c'est non), le bridge... Cartes en main, il a manqué de peu une finale de Coupe de France il y a 25 ans sous les couleurs de Clichy. À Rambouillet, dont il a été maire entre deux mandats de Gérard Larcher, il lui arrive encore de taper le carton une fois par an pour le tournoi du Rotary Club.
Deux rencontres décisives : Dieu et Christine Boutin
Dans sa vie, il a fait deux rencontres décisives : Dieu et Christine Boutin. "Je n'ai pas toujours été chrétien, je suis un converti, prévient-il. Les discours sur le mode la religion est contraire à la liberté, empêche de vivre, d'aimer... je les ai tenus, moi aussi." Et puis, un jour de janvier 1982, alors qu'il est en terminale, en classe de philosophie, la flèche du Tout-Puissant se plante dans son cœur : "Est venu à ma conscience qu'aussi petit que l'on soit, on est toujours aimé par le bon Dieu", lâche-t-il.
La rencontre avec Christine Boutin viendra plus tard, à l'occasion d'une conférence sur la bioéthique et le statut de l'embryon. Un thème sur lequel Poisson a produit une thèse de doctorat en philosophie. "J'ai mis mes connaissances à son service, précise-t-il. Ça ne devait être qu'une collaboration informelle et courte. C'est devenu une collaboration très formelle et longue." Pendant 10 ans, il sera en effet son directeur de cabinet, son alter ego. Une expérience dont il conserve de très bons souvenirs mais aussi le sentiment que le machisme de la vie politique française est immense. La preuve en est encore une fois : les primaires de la droite n'accueilleront qu'une seule femme, Nathalie Kosciusko-Morizet, grâce au soutien de ses concurrents directs... Pas très réjouissant.
"L'Europe se mêle de chasses d'eau au lieu de prendre en charge les migrants"
Puisque Jean-Frédéric Poisson est entré dans le bocal (pardon, c'est facile mais irrésistible), autant le prendre au sérieux et écouter ce qu'il a à dire aux côtés des champions des sondages que sont Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Fillon, Bruno Le Maire... Alors ouvrons les guillemets et soyons tout ouïe (sans jeu de mots).
De tous les candidats à la primaire, c'est de Nathalie Kosciusko-Morizet dont il se sent le moins proche. Leur divergence sur le mariage gay (qu'il veut abolir purement et simplement) est, à ses yeux, rédhibitoire. Idem avec Juppé sur les questions d'islam et de laïcité. "NKM a une vision très ubérisée de la société", estime cet homme attaché aux traditions. Pour cette même raison, il se sent le plus proche d'Hervé Mariton, dont il ne partage pas, en revanche, les options libérales. "Moi, je suis pour l'économie du partage des richesses, le respect des partenaires sociaux. Pour ce qui est des autres, je me sens à équidistance car je suis le seul à ne pas avoir confiance dans le modèle européen actuel."
Sur l'Europe, il opte clairement pour une Europe des nations qui ne confierait à l'UE que les tâches essentielles : prise en charge des migrants, sécurisation des frontières extérieures, lutte contre la prévarication des acteurs américains du numérique... "Au lieu de se consacrer aux dossiers importants que les États ne peuvent résoudre seuls, l'Europe se mêle du nombre de champignons au centimètre cube dans le roquefort, du volume des chasses d'eau ou des surfaces en jachère agricole !" peste celui qui, avec une belle constance, a voté contre le traité de Maastricht, contre le traité de Lisbonne et contre le pacte de stabilité budgétaire présenté par François Hollande (alors que ses camarades de droite l'ont soutenu).
La course à la queue du Mickey des dépenses publiques
Le sport national à droite consiste à promettre d'énormes économies sur les dépenses publiques. "J'entends mes concurrents parler de 50, 80 ou 100 milliards d'euros de coupes budgétaires. C'est la course après la queue du Mickey ! s'amuse-t-il. Ce n'est pas possible ! D'abord, parce que nous avons besoin de renforcer les missions régaliennes de l'État."
Il a eu le temps de se faire une idée précise sur la question, du fait que ce gros bosseur a été rapporteur pour le contrôle parlementaire de l'état d'urgence. Ses calculs sont prêts : s'il est élu, il entend consacrer 2 milliards d'euros de plus par an à la justice, passer progressivement mais rapidement de 35 à 50 milliards d'euros sur le budget de la Défense, consacrer plusieurs autres milliards d'euros au relèvement des effectifs de police et de gendarmerie et rétablir le service national ("3 milliards d'euros par an mais bien plus de bénéfices sociaux", souligne-t-il). En bon élu local, il lui semble urgent de redonner aux collectivités locales les moyens de réinvestir.
Comment les financer ? D'abord en renégociant la dette française en procédant à "l'arrai-sonnement des banques françaises" qui, elles, empruntent à 0 % auprès de la BCE. Vous l'aurez compris, Poisson ne sera pas le candidat de l'AFB (Association française des banques). Deuxième source d'économies, mais à plus long terme : un coup de balai dans le statut de la fonction publique dont le régime protecteur ne profitera qu'aux agents dévolus aux tâches régaliennes. Les autres seraient basculés dans le régime général au 1er janvier 2018. "Cela permettra des ajustements sur la masse salariale de la fonction publique et des économies à terme sur les caisses de retraite", précise-t-il. Enfin, il engagerait une grande réforme fiscale soumettant tous les citoyens ou résidents à l'impôt sur le revenu, même symbolique. Il va sans dire que ce défenseur de la famille rétablirait également le quotient familial et mettrait fin à la modulation des allocations familiales votée sous la gauche.
Rompre avec l'atlantisme et renouer avec la Russie
Il prône la fin de toutes les exonérations fiscales. Exemple : les entreprises se verront supprimer tous les allègements de charges mais, en contrepartie, elles verront leurs cotisations sociales baisser à due proportion. "Donc, un coup neutre pour elles. Elles retrouveront des marges pour investir et soutenir les salaires", espère-t-il. L'impôt sur les sociétés serait stabilisé ou serait de nature à baisser au cours du quinquennat. Naturel-lement, il mettrait fin à l'inflation normative qui s'abat sur elles. De même qu'il promet qu'il n'y aura aucune hausse d'impôts pour les ménages, déjà très pressurisés.
Jean-Frédéric Poisson anticipe surtout un mouvement de fond : la robotique qui détruira de plus en plus l'emploi salarié. "Il faut donc transférer le coût de la protection sociale, qui aujourd'hui repose sur le travail humain, vers la machine, qui permet des gains de produ-ctivité. C'est une mutation humaine profonde à laquelle il aut réfléchir."
Autre différence notable avec ses concurrents de la droite : la dénonciation farouche de l'atlantisme de François Hollande et de ses concurrents de droite (un bémol pour Fillon). Une politique extérieure qu'il juge "catastrophique" mis à part les interventions militaires au Mali et en Centrafrique. "On pouvait difficilement être plus atlantiste que Sarkozy. Et pourtant, Hollande a réussi à gravir une marche de plus. C'est un exploit !" ironise-t-il. Poisson prône tout au contraire un renversement d'alliance à travers la signature d'un accord-cadre entre l'Union européenne et la Russie, ne serait-ce que pour mettre fin à cet embargo qui pénalise l'agriculture française.

source : forum.france.chretienne@orange.fr

sp

     

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 « Les catholiques de France sont des orphelins politiques » par Goupillon  (2016-09-15 21:52:33)
      en me fiant uniquement à votre titre par jejomau  (2016-09-15 23:24:02)
          PCD par Anonyma  (2016-09-16 10:49:19)
              Monsieur Poisson par Semper parati  (2016-09-16 11:24:58)
              les premiers chrétiens se reconnaissaient entre eux par jejomau  (2016-09-16 11:29:15)
                  En attendant ce signe revient aux protestants par Castille  (2016-09-17 18:05:04)
                      ah ? par jejomau  (2016-09-17 18:08:04)
                          Suivant toujours leur marotte "d'église primitive" par Castille  (2016-09-17 18:17:28)
          Sauf que... par Leopardi  (2016-09-16 11:29:54)
              oui et non par jejomau  (2016-09-16 11:41:51)
          L'audace par Goupillon  (2016-09-16 13:56:57)
              même si Mr Poisson ne remporte pas les Primaires par jejomau  (2016-09-16 14:19:13)
                  non par Goupillon  (2016-09-16 14:42:19)
                      Mais si par Mingdi  (2016-09-16 14:54:25)
                          devenir ministre... par Goupillon  (2016-09-16 15:23:04)
                              N'anticipons pas par Mingdi  (2016-09-16 16:11:29)
                                  Ou plutôt... par Mingdi  (2016-09-16 16:19:13)
                      Il paraît que oui: il vise aussi les présidentielles par Athanase  (2016-09-16 20:04:05)
              Bien vu par Mingdi  (2016-09-16 14:29:21)
              Goupillon... par Etienne  (2016-09-16 14:34:28)
                  eh ! par Goupillon  (2016-09-16 14:43:58)
                      Il ne faut pas confondre par Semper parati  (2016-09-16 16:50:09)


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