Autant Vatican II essayait de présenter un corps de doctrine compréhensible un temps soi peu à l'entendement de l'homme et de la femme modernes, autant AL évacue d'emblée la doctrine de la pratique pastorale.
En gros, la doctrine propose un chemin ardu de la vie parfaite. Bravo à ceux qui gravissent chaque jour l'Horeb à l'écoute des Commandements! Mais, il faut bien descendre des cimes pour aller à la rencontre des "vrais gens".
Or, la vie moderne, elle est compliquée et les "gens normaux", ils ne savent plus où ils habitent. Le catéchisme, tout juste s'ils se rappellent encore deux ou trois bribes de l'enfance.
Plutôt que la voie héroïque de la sainteté pour tous exaltée par saint Jean-Paul II, le Saint-Père invite les confesseurs à marcher sur le chemin médiocre de la plus grande miséricorde possible. On va chercher à ramener à tout prix la brebis perdue.
La raison objective doit faire place nette à la subjectivité des sentiments. Il n'y a pas de bien et de mal en soi mais pour soi. Il ne faut plus appeler à la charité, ni même proposer l'Evangile mais agréger une communauté de singularités. Car, dans la postmodernité, les questions de chacun sont tellement irréductibles qu'aucun discours un tant soit peu normatif ne peut y répondre.
Et on s'étonne que l'exhortation apostolique soit comme un poisson frétillant qui vous échappe des mains...
Y a-t-il autre méta-interprétation possible?
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !