De reconstituer l'atmosphère d'une époque que personne aujourd'hui sur terre n'a connu.
De fait, tout a l'air assez faux et plaqué, un peu comme ces visages reconstitués de personnages historiques où ces recréations en images de synthèses de villes antiques ou médiévales.
L'église paraît un peu vide de vie, avec des fidèles figés. L'autel, les ornements, les attitudes corporelles du prêtre etc. sont très "actuels".
Il faudrait l'imagination d'un bon cinéaste et des choix plus osés pour plonger vraiment le téléspectateur dans ce qui se voudrait être la reconstitution d'une messe de 1450.
Le travail ici est avant tout liturgique. Messe du XVIIIe dimanche après la Pentecôte (Da pacem Domine). Première surprise pour le fidèle d'aujourd'hui : les ornements sont rouges. C'est en effet la couleur normale du temps per annum dans de nombreux rites latins.
Plain chant un peu différent de celui que nous connaissons : j'imagine qu'il y a eu un travail sur les manuscrits du lieu où est censé se dérouler la messe.
Comme le note Semper Parati, pas de génuflexion, bras en croix à l'Unde et memores, croisés devant la poitrine au Supplices te rogamus. Ce sont des caractéristiques assez communes dans les rites latins avant que les usages de la curie ne s'imposent à travers le missel de saint Pie V.
Je suis un peu étonné de voir des hommes la tête couverte : je croyais la pratique de se découvrir dans les églises immémoriale.
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