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Mise au point de Bernard Antony
par gguivarch 2016-09-02 00:06:16
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Teneur de la conférence de presse de Bernard Antony, jeudi 1er septembre 2016

Peu porté à consulter souvent, surtout en vacances, mon ordinateur et mon téléphone mobile, je découvris le 17 août dernier qu’en la veille du 15 août, fête nationale de l’Assomption selon le vœu de Louis XIII, Henry de Lesquen n’avait pas craint en une telle période de m’envoyer un mirobolant ultimatum.

Un licenciement sans entretien préalable

S’étant d’évidence campé dans une posture paranoïaque pour faire face à un fantasmagorique complot ourdi par TV Libertés, il me sommait de publier sur mon blog, sous 48 heures, et sans changer un seul mot (sic !), un texte écrit par lui mais qu’il exigeait que je signe, on le remarquera, selon les meilleurs usages des polices totalitaires, afin d’exprimer ma repentance d’avoir collaboré à un complot visant à tuer Radio-Courtoisie au profit de TV Libertés. Je lus cela non sans un certain intérêt dans l’ordre de la psychiatrie devant l’évidence de l’importance de la projection mimétique dans le comportement d’Henry de Lesquen.

Ne se comportait-il pas, en effet, comme ces inquisiteurs ou dictateurs proposant avec délectation la vie sauve à l’hérétique ou au rebelle moyennant leur abjuration et leur collaboration ?
Je ne répondis évidemment que par le silence à cette surréaliste mise en demeure. Et je ne perdrai pas de temps à m’appesantir sur l’extravagante allégation de complot. Je me doutais bien un peu que Lesquen ne me pardonnerait pas d’avoir soutenu les premiers patrons d’émission ayant pour leur honneur demandé qu’il démissionnât au moins de la présidence de Radio-Courtoisie afin que celle-ci ne soit pas toujours plus discréditée par l’avalanche continuelle de ses consternants messages sur Twitter et ses prises de position de plus en plus délirantes sur son site de campagne présidentielle. Je ne reçus donc pas avec un total étonnement la signification de mon exclusion ou plutôt de mon excommunication par l’autocrate de Radio-Courtoisie. Car dans cette entreprise lesquinisée l’entretien préalable de licenciement n’existe pas pour les patrons d’émission.
Lesquiniennes divagations racistes et négationnistes.

Concernant sa frénésie de tweets on peut rappeler que Lesquen avait ainsi déclaré dans une récente émission de Martin Peltier sur sa radio : « Dès que j’ai une idée, je fais un tweet », oubliant la sagesse populaire qui conseille de tourner sept fois son doigt au-dessus du clavier avant de twitter. L’on sait de mieux en mieux désormais quelles sont les idées de celui que certains appellent aujourd’hui « l’enfiévré du tweet ».

Outre son obsession de la race et sa campagne « pour un racisme républicain », il développe ses propositions, que beaucoup appellent désormais « les lesquineries » : création du concept de « coefficient de blancheur », de celui de « quartiers de francité », défense anachronique des aspects positifs de l’esclavage, revendication des « valeurs républicaines contre le cosmopolitisme ». Il s’appuie pour cela sur un certain nombre de citations d’hommes politiques de la IIIe République manifestant en effet ce racisme authentique qui, comme l’antisémitisme, émane principalement des Lumières et de la gauche.

Est-il utile de faire observer que Lesquen n’utilise pas du tout le mot « race » comme le grand Frédéric Mistral dans le sens d’un patrimoine de racines spirituelles, historiques et culturelles de civilisation, tel que devait le ressusciter le Félibrige ?
Un temps, certains à Radio-Courtoisie purent croire que les « lesquineries », par le fait même de leur outrance, ne discréditaient que leur auteur. C’était faire fi de la science de l’amalgame que l’on sait mettre en œuvre dans les médias. Ils crurent pouvoir se contenter des fallacieuses affirmations du personnage selon lesquelles ses propos n’engageaient que lui-même et nullement la radio. Ce qui ne tient pas une seconde.

Il est en effet établi et enseigné dans les plus hautes écoles de gestion économique que les prises de parole de leurs dirigeants sont un des éléments déterminants de la réputation des entreprises.
Si un Carlos Ghosn ou un Serge Dassault se mettaient à élucubrer des messages de la même trempe que ceux d’Henry de Lesquen, peut-on imaginer que les administrateurs de Renault ou du groupe Dassault et du Figaro ne mettraient pas très vite un terme aux nuisibles facéties de leur président ?

Henry de Lesquen avait du moins conservé jusqu’au début de cette année quelque retenue dans l’expression de ses convictions les plus fanatiques ou de ses propositions les plus saugrenues dont il réservait l’étalage dans le propos privé.
Hélas on vit depuis l’annonce de sa candidature à la présidence de la République que ce qu’il émettait désormais dans sa communication ne relevait finalement pas du canular. Certes, il y avait eu des signes avant-coureurs de ses obsessions.

Les militants de Chrétienté-Solidarité se souviennent ainsi d’une manifestation un soir, par temps glacial, près de l’Assemblée Nationale, place Edouard Herriot, en solidarité avec les victimes du communisme en Chine et dans les pays d’Indochine. Alors que beaucoup de nos compatriotes français et européens transis de froid étaient partis, tous les manifestants asiatiques, chinois et indochinois, les plus nombreux, étaient demeurés admirablement impassibles avec nous. C’est alors que Lesquen, inscrit parmi les derniers orateurs pour une brève intervention, prit la parole pour émettre devant nos frères d’Extrême-Orient sidérés, et moi-même éberlué, que « combattre le communisme c’était bien mais que le combat essentiel était celui de la défense de la race blanche ». Nos amis asiatiques si courtois furent heureux, à la dispersion, de m’entendre leur exprimer combien j’avais été peiné de pareille incongruité totalement en dissonance avec les idées et les combats de Chrétienté-Solidarité pour qui la civilisation, la religion et la culture ne se ramènent pas à des questions de couleurs de peau. Y-a-t-il eu plus magnifique illustrateur de l’identité française que le magnifique auteur des Trois mousquetaires, le mulâtre Alexandre Dumas ?

Cette fois, en cette année 2016, le candidat Lesquen ne se contente pas d’annoncer que dès son inéluctable arrivée à l’Élysée, il ordonnerait aussitôt la démolition de la tour Eiffel parce qu’il « la trouve affreuse ». Ne parlons pas de l’interdiction pure et simple du tabac, certainement selon le modèle très réussi de la prohibition puritaine de l’alcool jadis aux Etats-Unis. Cela devint moins drôle lorsque ce prétendu libéral annonça sa volonté de bouter, sans discernement, tout emploi de la langue anglaise hors de l’espace public et de bannir, sans plus de nuance, la « musique nègre » des médias soutenus ou autorisés par l’État, précisant à l’Obs : « Cela concerne le Jazz, le Blues, le rock'n roll et bien sûr l'immonde rap. La musique nègre s'adresse à notre cerveau reptilien et provoque un ensauvagement de la culture occidentale ».

Nous imaginons ce qu’aurait pensé de pareilles allégations globalisantes, l’admirable défenseur du chant liturgique catholique et du chant grégorien, Hugues Panassié, simultanément promoteur des plus hautes créations du jazz, ami fervent du grand trompettiste Louis Armstrong.

On peut certes diversement aimer ou détester certaines musiques africaines, américaines ou européennes. Le problème avec Lesquen c’est qu’il est binaire, sommaire, atrabilaire, fulminant également les exécrations de son dogmatisme personnel sans retenue sur des choses qui supportent des jugements différenciés.
Observons quel argument il emploie pour le rétablissement de la peine de mort : « La peine de mort est tellement bonne qu’il faut en faire un large usage ». Notons que le très républicain comte de Lesquen parle ici comme le noblaillon Maximilien de Robespierre. Lorsqu’il sera Président de la République, ce qui ne saurait tarder, Lesquen prévoit de procéder à au moins « cent exécutions par an » (c’est trois fois plus qu’aux Etats-Unis en 2015…). Probablement qu’un quota inférieur lui aigrirait son doux caractère. Ainsi, avec lui Président, la France sera-t-elle placée à la hauteur de l’Arabie saoudite, de l’Iran ou de la Corée du Nord.

La triste vérité, hélas, c’est qu’il n’y a pas mieux que lui, là encore, pour caricaturer, discréditer la mesure, peut-être justifiée, de rétablissement de cette peine de mort qui ne saurait, bien sûr, être que le sommet dans la hiérarchisation nécessaire des châtiments ; peine à ne décider que très exceptionnellement et à n’appliquer que comme un mal nécessaire, plus rarement encore et peut-être jamais.

C’est selon le même tour d’esprit que Lesquen caricature et discrédite de son mieux ce que devrait être une politique de lutte contre l’immigration. Il la préconise dans la conformité avec ce qu’il appelle, comme alléché par sa perspective, « la belle tradition républicaine de transportation et de déportation ». Et il précise : « Les immigrés illégaux sont des délinquants. Ils seront arrêtés, enchaînés, emprisonnés, expulsés ». « En cas de récidive, l’immigré illégal pourra être condamné aux travaux forcés ». Ave Lesquinus Caesar Nero !

On pourrait se poser la question de savoir si Lesquen pense réellement que ce qu’il préconise puisse se réaliser. Peut-être est-il souvent en proie à une sorte de fébrile transportation dans un imaginaire semblable à celui des enfants jouant aux gendarmes et aux voleurs ou à « moi je suis le chef ». Ainsi, à l’évidence jubilant, n’a-t-il cessé de relayer sur twitter le pastiche de Tintin : « De Lesquen au pays des congoïdes ».

Quoi de mieux en effet que cette bonne bande dessinée dont il est le héros superbe pour s’échapper de la grisaille d’un monde si peu racialement hiérarchisé ?
Rappelons ici que le président de Radio-Courtoisie se complaît, pour désigner les Africains d’Afrique noire, à utiliser l’appellation de « congoïdes » qui, dans l’anthropologie du savant américain Carleton Coon, désignait une des cinq races humaines peuplant, en gros, l’Afrique de l’Ouest. Lesquen emploie avec gourmandise ce mot qui, à l’évidence, développe pour lui comme un fumet de bouillon de culture racialisé plaisant pour ses papilles de « raciste républicain ».

Mais l’évocation de la congoïdalité à remettre à sa place n’est pourtant qu’un aspect second de la pensée du professeur Lesquen. L’essentiel n’est-il pas le triomphe du « racisme républicain » sur le mondialisme ? Et le mondialisme n’a-t-il pas pour support idéologique essentiel « la religion de la shoah » qui, paraît-il, vise à empêcher toute dénonciation de l’immigration de masse ? Sur cette ligne essentielle, Lesquen n’est pas avare d’affligeants sarcasmes à grossières connotations négationnistes.

Ainsi, à propos de Simone Veil, déclare-t-il le 27 avril 2016 : « Je suis émerveillé de la longévité des « rescapés de la Shoah » morts à plus de 90 ans. Ont-ils vécu les horreurs qu’ils ont racontées ? » Dans cette « kolossale » veine grasseyante, il twittera encore : « La plantureuse Simone Veil, « rescapée de la Shoah » a 88 ans. A ma connaissance elle va bien ! » Et c’est dans la même veine qu’au déjeuner des 65 ans de Rivarol amplement filmé et retransmis sur internet, on le voyait avec toute l’assistance scander frénétiquement en applaudissant celui qui vient de parler pendant une heure : « Faurisson, Faurisson ! ». Rappelons ici qu’il y a quelques années, il chassait aussitôt de la radio, pour avoir invité ce dernier, le patron d’émission Martin Peltier aujourd’hui réintégré.
Son attaque contre Simone Veil est dans un registre misérable : comme si le fait d’avoir été parmi les rescapés de terribles épreuves rendait suspect le fait d’avoir ensuite assez longuement survécu !
Suspects alors auraient dû être l’admirable Hélie Denoix de Saint-Marc, nos amis Jean-Baptiste Biaggi, survivant après tant de blessures, et Yvan Tommasi, rescapé du camp de Boudarel et aussi notre ami l’ambassadeur Albert Chambon, rescapé de Buchenwald, compagnon de la Libération, membre fondateur de l’Agrif, décédé à l’âge de 93 ans.

En vérité, pour ce qui est de ses sarcasmes pitoyables sur Simone Veil, d’ailleurs frappée de la maladie que l’on sait, comment mieux que Lesquen se faire le collaborateur objectif des désinformateurs qui martelaient jadis qu’une des motivations essentielles des opposants comme nous à la loi sur l’avortement Giscard-Chirac-Veil était la haine de cette dernière, parce que juive ? Comme si, avec nombre de nos amis juifs, fidèles comme nous, catholiques, au Décalogue, nous n’avions pas combattu sans concession Simone Veil et surtout sa loi de « culture de mort ». Nous l’avons combattue non sans nous demander comment celle qui les derniers mois de la guerre avait vécu un des enfers de la culture de mort nazie pouvait œuvrer en conscience pour une loi mortifère telle que déjà instaurée en Allemagne nazie et dans les pays communistes.

On comprend après tout ce qui précède que si nous avons appuyé la volonté des premiers courageux patrons d’émission demandant la démission d’Henry de Lesquen, avec le soutien de beaucoup d’autres, c’est aussi parce que les dirigeants de l’Agrif ne pouvaient accepter que le président de la radio qui leur est si chère apporte plus longtemps de l’eau au moulin des nihilistes de l’antiracisme. Alors que cette idéologie n’est pas le contraire du racisme mais un racisme en sens contraire. Mais quoi de mieux que le racisme d’un Lesquen pour servir de prétexte aux idéologues de l’antiracisme !
Car si Lesquen n’existait pas, rare spécimen anthropologique d’un racisme qu’il affirme républicain, à n’en pas douter ils paieraient pour en susciter un semblable.

Plus largement, Lesquen, outre son négationnisme et son racisme, est un véritable artiste de la boursouflure caricaturale et donc de la dévaluation des idées et valeurs de la droite de conviction. À se demander qui l’inspire ?

Car ce prosélyte du « racisme républicain » n’est pas seulement un agent objectif de la tragique continuité de la dialectique des idéologies du racisme et de l’antiracisme, aujourd’hui aussi également pervers qu’inséparables.

S’en tiendra-t-il à la tour Eiffel à raser, à « la musique nègre » à prohiber sur les ondes publiques, aux interrogations sur la bonne santé des rescapés de la Shoah, à l’adulation de Faurisson, au racisme républicain, à l’enchaînement des prisonniers, aux charmes de la peine de mort largement prodiguée ? C’est peu probable car, sans doute, lira-t-on encore de vastes pans de la pensée du président de Radio-Courtoisie, l’essentiel n’est-il pas que l’on parle de lui ?
Par ailleurs, sur d’autres plans encore, il impose aux patrons d’émissions et à leurs invités les ukases autocratiques de ses obsessions mêmes les plus dérisoires. On l’a entendu ainsi imposer des liaisons parfois pédantes et absurdes, reprendre avec grossièreté ses interlocuteurs sur des peccadilles de langage parlé, et encore la règle de ne jamais citer une autre radio, et surtout pas, sous menace d’exclusion immédiate, TV Libertés, l’institution décrétée concurrente donc criminelle et désignée comme la pièce majeure d’un satanique complot visant à tuer Radio-Courtoisie. Comme s’il n’avait pas adhéré lui-même au projet de TV Libertés ! Mais on sait qu’il se mit à en exécrer la réalisation plus que rageusement, n’ayant pu s’en emparer.

Et puis il y a encore les musiques, fussent-elles européennes, qu’il n’aime pas ; et les invités qu’il n’apprécie pas. La ligne à l’égard des patrons d’émission est simple : une fois ça va, car Lesquen comme le prophète est miséricordieux, mais gare si vous recommencez ! Cela participe bien sûr aussi de l’asservissement de Radio-Courtoisie à ce personnage orgueilleux, sûr de lui et dominateur. Ce poids du Big Brother de Radio-Courtoisie conduit toujours plus au rétrécissement culturel, à l’enfermement idéologique et à l’auto-censure de certains. Cette radio est désormais en voie d’être totalement lesquinoïdement verrouillée. Aussi, sous le prétexte de ne pas donner des motifs de sanction au CSA comme si Lesquen n’était pas à ce jour le seul à avoir entraîné des poursuites, une vigilante Anastasie écoute et supprime toujours plus tout ce qui pourrait déplaire au grand chef. Ce bon anarchiste de droite, mon ami Serge de Beketch n’aurait pas imaginé cela et encore moins son admirable président-fondateur irremplacé, Jean Ferré.

Dans des messages qu’il diffuse régulièrement sur la radio, Henry de Lesquen, en parfait Ceausescu, répond à tous les patrons d’émission pas encore inféodés qu’il sait inquiets ou ulcérés. Il a l’audace de prétendre qu’il leur laisse  une liberté d’expression totale. Mais bien sûr elle ne saurait être sans limite et aller jusqu’aux critiques à son endroit même quand elles sont exprimées hors antenne comme dans mon cas. Et Lesquen a le culot de prétendre « refuser d’ajouter une censure à celle des lois liberticides qui visent à brider la légitime expression de la pensée ». Que ces lois soient inacceptables et totalitaires, comme les fondateurs de l’Agrif et moi-même les avions dénoncées dès leur promulgation et comme les avait anticipées et combattues avec courage et talent la grande journaliste juive Annie Kriegel, c’est une chose. Une autre est de jeter le discrédit voire l’opprobre sur toute une radio de plus en plus assimilée, hélas, aux positions délirantes de son président désormais si utile aux pseudo-antiracistes.

Lesquen, au mépris de toute vérité, assène que ceux qui ont demandé sa démission veulent tuer Radio-Courtoisie. Et demain, s’il continue à la mener vers l’étiolement et si Radio-Courtoisie meurt de son fait, bien sûr il déclarera que ça aura été du fait des comploteurs. Ainsi un Hitler ou un Mao raisonnaient devant l’échec ou la défaite.
Dans une attitude relevant de quelque réelle forme d’autisme, il fait fi des avertissements des plus anciens de la radio et même de Jean-Yves Le Gallou qui fut notoirement un de ses plus proches amis. Rien n’y fait. Ce sont toujours les autres qui ont tort.

Que va devenir alors Radio-Courtoisie, radio du bien commun français et de la francophonie ? La radio du gourou Lesquen ?
Que les membres du Conseil d’administration de Radio-Courtoisie pèsent bien leurs responsabilités, les risques de leur solidarité idéologique et financière avec Lesquen.
Que les auditeurs qui demeurent, manifestent de la manière qu’ils jugeront la plus appropriée leur stupéfaction, leur désaccord, leur indignation devant l’autocratie et les procédés de l’actuel président de Radio-courtoisie.

Il faut sauver Radio-Courtoisie !

Bernard Antony
 
 
NÉCESSAIRE COMPLÉMENT


Alors que nous avions rédigé le document ci-dessus, Lesquen en remettait une couche dans l’expression de la manière dont il concevait son rôle de président de la République. Il procèdera notamment à la plus radicale réforme de la Justice puisqu’il annonce simultanément des procès, les jugements qui seront rendus et la façon d’appliquer les châtiments. Il veillera, écrit-il, à ce que soit donnée une grande publicité aux exécutions capitales (cent au minimum chaque année). Somme toute comme les Taliban ou l’État Islamique. Sans plus de précisions pour l’instant, il prévoit en effet à les accompagner, ces exécutions, de films télévisés « à des fins pédagogiques » (sic !). Cette idée suscitera sans doute l’attention du non moins très exemplariste Kim Jong-un.

Notons qu’il a aussi décidé, en application de lois évidemment rétroactives, du cas particulier de Nicolas Sarkozy. Ce dernier sera jugé sans délai, mais sans attendre Lesquen l’a d’ores-et-déjà condamné à être jeté dans un cachot du château de Vincennes, qui sera d’ailleurs le siège du pouvoir lesquinoïde. Ô mannes de saint Louis !
Passons sur ses sarcasmes à propos de tous ceux que consternent ses dérives et notamment à l’égard de son vieil ami Jean-Yves Le Gallou que, dans sa vindicte contre Pierre-Marie Couteaux, il a qualifié de « second couteau ». Ses seconds couteaux à lui ont été priés de trouver cela très drôle.

Toujours très ardent numéroteur décimaliste, il vient d’éructer en dix points toute son animosité à l’égard d’Éric Zemmour. Au dixième degré il a manifestement voulu porter à ce dernier une fantastique estocade de toréador sans taureau. Il écrit en effet : « Français en apparence, juif en réalité ! ».

Alors, dans la foulée, il s’est employé à injurier Bernard Antony, toujours en dix points. D’abord. Car pour être possédé par la rage au point de ne même plus s’apercevoir du grotesque de l’accumulation de calomnies par son cerveau en délire, dix points ça ne suffit pas !
Alors, à l’évidence, trépignant mentalement, Lesquen s’est employé à concocter un registre d’accusation le mettant à la hauteur d’André Vichynski, le tristement célèbre procureur général stalinien des procès de Moscou.

Mais je suis ainsi fait, qu’étant par nature à peu près incapable de haïr, sauf les criminels monstrueux, je n’ai aucun mérite à ne pas répliquer à Lesquen avec un tant soit peu de cette haine qui l’habite. Et bien sûr, je ne me déshonorerai pas à utiliser contre lui les indignes procédés d’injures et diffamations, tellement stupides d’ailleurs, qu’il emploie contre moi. Non, Lesquen, à ma connaissance, n’a pas de lien de subordination avec le Ku Klux Klan ; non, à ma connaissance, il n’est pas un haut initié de quelque grande loge de Thor.

Mais il est bel et bien un pauvre malheureux souffrant d’un ego hypertrophié aux exigences toujours insatisfaites. Il souffre de n’avoir effectué, malgré tous ses diplômes et son gros savoir encyclopédique, qu’une terne carrière de technocrate relégué dans un placard de l’administration des H.L.M. de la ville de Paris.
N’ayant rien su créer tout seul, mais seulement s’emparer des présidences du Club de l’Horloge et de Radio-Courtoisie créés par d’autres, il a toujours rêvé d’être un chef adulé, un conducator, un lider maximo. Il a fini par se bercer de l’illusion que parce que les patrons d’émission respectaient sa fonction, ils étaient tenus à faire allégeance à sa personne selon un mode de fidélité inconditionnelle ; comme si Radio-Courtoisie était, somme toute, un parti lesquinien au-dessus des partis.
Aussi ressent-il sans doute très réellement toute critique comme une infâme trahison. Il devient ainsi une sorte de personnage shakespearien, bientôt peut-être, au train où vont les choses, une sorte de roi Lear abandonné de tous. Du moins de ceux qu’il ne paye pas.

Il hurle à la traîtrise de ceux qui, simplement, ces derniers mois, ont fini par trouver qu’il avait de plus en plus dangereusement « débloqué » et qu’il ferait bien de démissionner pour le bien commun de Radio-Courtoisie et de la droite de conviction.
Quelquefois dans des entreprises, il y a eu ainsi des dirigeants courageux, non-carpettes, pour exprimer que le président devait nécessairement passer la main. Ils n’étaient pas des traîtres mais tout simplement des responsables faisant leur devoir.
On le vérifie désormais quotidiennement, les démons de la haine habitent Lesquen. Ce malheureux qui, comme tout possédé, est d’abord à plaindre, ne sait comment satisfaire le plus possible son besoin de méchanceté.

Il a désormais tristement atteint les niveaux de délire et de calomnie du docteur Philippe Ploncard, jadis son ennemi.
Alors contre ceux qui ne le suivent pas dans ses boursouflures idéologiques, il trépigne de rage, il injurie, il éructe, il diffame. La méchanceté le rend fou. Sans bien sûr aucun souci de vérité ni même la moindre vraisemblance, comme dans les procès de Moscou, dans la délectation du mensonge, il accuse les traîtres. Mais il souffre de ne pouvoir, Dieu merci, les faire massacrer en quelque Loubianka.

Alors encore une fois j’adjure ceux qui en ont le pouvoir statutaire d’agir pour libérer Radio-Courtoisie, la rendre à sa vocation.

     

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