Ce diocèse a profité d’évêques de bonne qualité depuis 1967. La pratique dominicale des Catholiques dépasse les 60%.

Il y avait bien eu un évêque américain « lambda » de 1957 à 1967, qui avant le concile était d’une rigidité qui lui attirait les sourires de la Rome de Pie XII, et qui après le concile s’est mis à brûler ce qu’il avait adoré etc. s’attirant ainsi les mêmes sourires de la Rome de Paul VI—ce qui lui valut la promotion au diocèse de Denver, à la destruction duquel il s’appliqua avec l’efficacité qui lui était propre. Il y aurait plus à dire. Disons que le malheur de Denver fit l’heur de Lincoln.

Mgr Flavin arriva de St.-Louis pour le remplacer en 1967. Le sénat des prêtres lui ayant fait comprendre comment ils (les prêtres) envisageaient la mise en pratique de l’Esprit de Vatican II dans le diocèse, il leur répondit que le maître à bord, c’était lui, l’évêque, et qu’il ne tolèrerait pas le chahut qui se répandait dans la majorité des diocèses des USA à l’époque.
Ce fut un tollé parmi les meneurs progressistes, qui menacèrent de lever le camp.
Il leur répondit « Messieurs les abbés j’ai ici même des formulaires de transfert ; tout est signé. Si vous désirez rejoindre un autre diocèse, il n’y a plus qu’à y ajouter vos noms et signatures! » Treize d’entre eux, pensant flairer un bluff, se déclarèrent prêts à signer. On n’entendit plus parler d’eux et ils finirent leur sacerdoce dans des diocèses avoisinants (pas tous—certains défroquèrent). J’ai pu en rencontrer un, il y de cela dix ans. Jamais je n’ai eu un sens aussi vif d’accident mortel évité au dernier moment : ce sentiment que l’on a quand on contemple un gouffre en se cramponnant à la racine providentielle à laquelle l’on doit sa vie.
Après Flavin, Bruskewitz (qui avait travaillé avec Mgr Garonne à Rome), et maintenant Conley.

-Eucher.

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