La pédagogie hors classe du prof à l'encontre du gilles harceleur de la jeune fille consistait à lui retourner l'argument:
"Ah bon, on n'est plus à l'école? Alors j'ai le droit de punir par un châtiment corporel ton manque précoce de galanterie, et je ne vais pas m'en priver." (C'est un peu comme pour Bayrou, ancien ministre de l'Education nationale, dont la notoriété politique a grimpé, on ne sait pourquoi, lorsqu'en 2007, il a appliqué une rouste à un gamin qui lui faisait les poches alors que, compte tenu de ses fonctions précédentes, on aurait pu lui rappeler que, pas plus qu'un prof n'a le droit de frapper ses élèves, un élu de la République ne doit se faire minijustice lui-même.)
S'agissant du châtiment corporel infligé au provocateur venant perturber une prière de rue, nous sommes presque dans le cas inverse.
Nous sommes justement à l'école évangélique, où les chrétiens montrent comment ils sont innervés par la Parole qui les fait vivre.
Les hommes qui ont frappé ce provocateur ont montré qu'ils ne supportaient pas qu'une provocation les oblige à rendre compte de ce qui les fait croire et leur donne envie de prier.
Le gars leur dit qu'il en a mare de leur "religion de merde", et ils ne lui répondent pas comme Jésus, quand Il met à l'épreuve son précepte de tendre l'autre joue devant le serviteur de Caïphe au cours de Sa Passion.
Il interpelle le serviteur du grand prêtre qui le frappe: "Si j'ai mal parlé, explique-moi en quoi; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?"
La défense du Corps charnel du christ méritait mieux comme investissement physique que la défense d'une église. Or on voit comment le Christ en a usé, Qui, après avoir demandé à ses disciples d'acheter des épées, sans doute dans le même angoisse qui Le fera supplier à gethsémani que cette coupe s'éloigne de Lui, leur demande de les remettre au fourreau, tout en les avertissant que "celui qui combattra par l'épée périra pa rl'épée".
Ceux qui ont collé une bonne "droite évangélique" (comme dirait Guy Gilbert) ou une bonne gauche (pour reprendre votre expression) à un homme qui ne supportait pas leur prière n'ont pas fait comme le Christ. Ils ne lui ont pas demandé pourquoi il ne la supportait pas. Ils ont frappé avant de savoir. Ils se sont donc discrédités, non seulement en pratiquant une prière de rue interdite alors que ce sont les premiers à l'interdire aux musulmans, mais en frappant qui s'opposait à cette prière de rue.
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