notamment quand vous dites que la séparation du temporel et du spirituel accorde le monopole de la violence légitime à l'État. Je me place sur le plan religieux en essayant d'analyser ce que le christianisme dit de lui-même: il se dit non violent (cf. "l'Église du dialogue" dont parle "La vie" dans le lien transmis par Rodolphe, mais aussi l'éloge du prêtre en martyr par l'abbé de tanoüarn sur son métablog).
On ne peut pas affirmer en même temps, comme d'ailleurs vous l'avez fait vous-même, que "le martyre délivre de toutes les ofenses" ou que "le sang des martyrs est semence de chrétiens", citation souvent servie et rappelée récemment par un évêque de France, en quoi il nous serait bon d'avoir des martyrs, et nous n'aurions plus qu'à remercier nos bourreaux, sans nous "indigner des malfaiteurs" puisque " le méchant n'a pas d'avenir". On ne peut pas d'un côté sacraliser le martyre qu'entretient la béatitude des persécutés, et de l'autre jeter "ceux par qui le (merveilleux) scandale arrive "dans les ténèbres extérieures de l'humanité, comme nous le faisons en parlant comme si les terroristes étaient les pires hommes que la terre ait portés.
Il y a là, entre le martyrologe ou l'éloge du martyre comme nécessité salvifique, et la démonisation du bourreau, un défaut de logique, ou un chaînon logique qui m'échape. Dans un examen de conscience, il faut tout examiner, et c'est ce que je voulais dire à l'examen de notre situation chrétienne. Après, si quelque chose m'a échappé, je ne demande qu'à être éclairé, même si je ne me rends pas facilement, partie par orgueuil sans doute, mais aussi pour éprouver que mon contradicteur est conséquent.
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