mais les tenants d'un néo-judéo-christianisme, qui sont légion à Rome depuis quelques décennies, embrouillent tout à dessein.
Déjà, au grand dam des Juifs pratiquants, les relations avec le judaïsme dépendent du Conseil pontifical pour l'unité des "chrétiens" : baptisés et non baptisés ensemble, ceux qui proclament la foi en Christ et ceux qui la récusent. Cette incongruité ne date pas du Pontife actuel qui, on le sait, a des vues sur les diverses religieuses qui, dirons-nous, détonnent, sont décalées par rapport à la Tradition, aux Ecritures et même à Vatican II (Nostra aetate, le plus médiocre texte du Concile sans doue).
Les tenants du judéo-christianisme tiennent que l'Ancienne Alliance perdure et qu'après tout, Jésus est un épiphénomène envoyé aux seuls Gentils mais pas à Pierre, aux Apôtres etc. contrairement à ce que le Christ dit explicitement à plusieurs reprises et à la Cananéenne spécialement qu'il est envoyé pour le peuple de Dieu d'abord à savoir les Juifs de son temps.
Le cardinal Koch (ou un autre ?) a eu des propos surprenants il y a peu que la conversion des Juifs n'est pas nécessaire à leur salut ce qui va à l'encontre des Ecritures, de toute la Tradition et du plus élémentaire bon sens. Une sorte de Brexiter façon Theresa May qui veut être dehors et dedans, dire "oui" et "non", avoir les avantages des deux positions sans payer son écot ...
J'ajoute que le pape François a dit et redit et re-redit (et écrit ce qui est plus sérieux) que la doctrine ne le soucie pas et que seule la fraternité humaine, au mieux la "pastorale", le préoccupent.
On se souvient qu'il avait énoncé que le sujet fait selon ce que lui dicte sa conscience comme règle morale dans un avion ... cette phrase est à remettre dans un cadre général de pensée qui s'affranchit du doctrinal, un trait dans lequel les Jésuites dès le XVIIe siècle ont excellé. Le Père de Sarrasa sj dès 1664 écrivait (on croirait que ça date de 2016 si ce n'était la graphie ancienne) :
« Pour parvenir à une joye constante et durable, il faut faire choix d'un chemin que l'on puisse faire avec plaisir. Il faut bien se garder de donner dans des détours et dans des voyes épineuses, qui répandent du désagrément sur le voyage que l'on doit faire pour arriver au pays de la joye… »
Et son traité se nommait, ça ne s'invente pas, Ars semper gaudendi !
y'avait déjà de l'joie à foison en 1664. Rien de neuf sous le soleil finalement.
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