... et de cette stupide idée, pourtant universellement répandue en Europe, du "tapis roulant" du Progrès (terme de Rémi Brague) qui nous entraînerait dans une course en avant dont nul ne connaît exactement l'issue, mais qui est supposée bonne... simplement parce qu'elle va vers l'avant.
Ainsi, on ne s'interroge pas vraiment, honnêtement, objectivement, sur la pertinence de la célébration orientée; on considère a priori qu'elle est mauvaise, qu'elle constitue un "retour en arrière", puisqu'elle appartient au passé et que son éventuel retour ne va pas dans le sens du fameux tapis roulant réputé irrésistible par nos progressistes...
Que la célébration orientée exprime l'espérance eschatologique de l'assemblée chrétienne, tout entière tournée vers l'Orient, c'est à dire vers le Soleil levant, symbolisant, comme le rappelle l'Ecriture, le retour à la fin des temps du Christ ressuscité dans la gloire, de cette riche et très expressive symbolique, les progressistes n'en ont cure. Seul compte à leur yeux leurs sots préjugés empruntées à la mondanité ambiante!
Et le journaleux de répéter ad nauseam ce préjugé d'une bêtise décidément inatteignable, qui consiste à interpréter la célébration orientée comme un geste de mépris du prêtre vis-à-vis des fidèles à qui il "tournerait le dos"... oubliant un peu vite que cette orientation de la prière dans un sens donné se retrouve dans la plupart des religions (prière vers La Mecque dans l'Islam, liturgie systématiquement tournée vers l'Est chez les chrétiens orientaux etc) et que par conséquent on comprend mal qu'elle doive faire l'objet d'un jugement a priori négatif, au nom d'une idéologie progressiste par ailleurs à bout de souffle...
Et je ne ferai pas de commentaires sur la citation tronquée de l'Evangile, utilisée ici à bien mauvais escient: car la Tradition liturgique est non pas vieille, mais ancienne, ce qui est très différent, car une chose ancienne peut être toujours neuve et actuelle, bien que tirant son origine dans un passé lointain... c'est le cas de la foi chrétienne et de la Tradition qui en assure la transmission.
On voit ici une fois de plus que le fossé n'est pas entre le NOM et le VOM (rappelons que Vatican II ne parle pas de la célébration "face au peuple" et que le Missel de 1969 comporte des indices qui montrent qu'il a été pensé pour être célébré vers l'Orient et non "versus populum"), mais bien entre ceux qui, indépendamment du rite ou de la forme du rite, veulent vivre la Tradition liturgique, et ceux qui au nom d'idéologies mondaines veulent la rejeter.
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