Une langue liturgique est par définition figée et morte.
Sur ce point, j'ai un peu de mal à comprendre votre affirmation catégorique.
D'abord, quand bien même toutes les langues liturgiques connues seraient "figées et mortes", je ne vois pas bien pourquoi elles le seraient "par définition" : ce ne serait qu'un constat empirique.
Ensuite, limitons nous au seul exemple du latin.
Pour commencer, il était durant l'antiquité la langue liturgique des communautés chrétiennes de l'Empire romain d'Occident, pour lesquelles il était évidemment aussi la langue courante. Il ne vous échappera pas que la traduction latine des Ecritures faite par saint Jérome, qu'on retrouve massivement dans notre liturgie, s'appelle "la Vulgate".
Ensuite, le latin demeure pendant un millénaire et demi la langue qui unit l'Occident. Il est la langue liturgique mais aussi théologique, scientifique, juridique, diplomatique... Il demeure toujours la langue de l'Eglise, même si les clercs d'aujourd'hui ne le maîtrisent pas aussi bien que ceux d'hier. Ce n'est donc en rien une langue "figée et morte".
De même que la liturgie évolue selon les époques, la langue liturgique change aussi, puisqu'on compose des textes nouveaux. Un oeil averti saura par exemple reconnaître le latin d'une oraison issue tout droit du sacramentaire gélasien de celui d'une prose d'Adam de Saint-Victor ou d'une préface néo-gallicane.
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !