Ce que je crains le plus, c'est bien la faiblesse qui règne dans l'Eglise actuelle et qui révèle le danger d'une gouvernance trop médiatique.
Le pape actuel se dit à l'écoute, aime contourner les rouages adminsitratifs, parler directement aux fidèles... Mais ce système est on ne peut plus dangereux, car il ne fait que fragiliser l'autorité pour la noyer dans des propos contradictoires, la mettre à la merci des courtisans et des journalistes. Un parallèle peut être fait avec le nouveau mode d'action présidentiel que l'on voit: l'"hyper-président" ne peut plus s'abriter derrières des intermédiaires et devient une victime des secousses du pays. On le voit, aujourd'hui, avec le climat social qui met le Président au premier plan, mais qui risque de déboucher sur une capitulation nette.
Hier, je dînais avec un prêtre, pas du tout de sensibilité "tradie", mais lucide sur un point: le pape n'a pas d'autorité, comme François Hollande en France. On n'est plus sous Hean-Paul II ou Benoît XVI. Je ne dis pas qu'ils n'étaient pas contestés, mais je dis simplement que l'autorité, au moins, ils l'incarnaient. Leur figure imposait, au moins, le respect.
Aujourd'hui, quand on regarde le titulaire d'une fonction quelle qu'elle soit, on hésite entre le fou-rire et la tristesse.
Désolé pour cette longue digression, mais la situation du pape, dans ce dossier liturgique, risque d'être celle d'un homme politique noyé dans les secousses médiatiques à cause de sa forte exposition, qui ne peut se sauver qu'en distillant des propos aux uns et autres.
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