Je mets aussi le paragraphe précédent celui cité pour ouvrir le fil.
Dieu est poete, il parle par sa création, à nous de comprendre, mieux ainsi, par un signe qui parle à toutes les facettes de l'homme et non à sa seule intelligence discursive...

Je suppose que cela vous donnera à penser aussi...
Méditation magnifique à faire.


Même livre de Jean Borella, paru en sept 15
"Aux sources bibliques de la métaphysique" :



L’arc, signe de l’alliance

Or si l’on médite sur le signe de l’alliance, que nous enseigne-t-il ? L’arc-en-ciel apparait lorsque le soleil, étant derrière l’observateur, lance ses rayons sur une nuée qui se résoud en pluie dont les gouttes d’eau renvoient les rayons vers l’observateur, mais en les irisant et en décomposant le spectre solaire selon ses diverses couleurs. Il faut donc, pour percevoir le signe de l’alliance, tourner le dos à la lumière blanche du soleil que nul ne peut regarder en face. Cette lumière, nous ne pouvons la percevroi que réfractée à travers le voile miséricordieux de la pluie et comme une gradation de couleurs s’échelonnant de l’infra-rouge à l’ultra-violet. La nuée, on le sait, est le symbole de la présence divine ; sa résolution en pluie est le symbole de cette présence devenant grâce et descendant sur le genre humain. La lumière blanche du soleil est le symbole de l’auto-révélation de Dieu, Dieu se révélant à lui-même dans le Verbe, connaissance du Père. De cette connaissance, l’homme ne peut percevoir que ce qui en émane et se réfracte à travers la pluie d’amour de l’Esprit-Saint et qui ne nous révèle l’existence de cette lumière pure que selon la diversité des couleurs du spectre. Autrement dit, au moment où nous pourrions nous attendre à ce que Dieu nous donne un symbole visible de l’unité des alliances, ce qu’il nous donne, c’est un symbole de leur diversité. Leur unité est présupposée puisque la diversité des couleurs a une source unique, mais elle n’est pas posée en elle-même, elle n’est aps objectivée dans une figure qui représenterait visiblement cette unité transcendante et qu’on pourrait désigner comme le symbole de la Religio perrenis. Elle reste cachée, c’est le secret de Dieu qui ne nous a donné à contempler cette unité que sous forme de l’écharpe multicolore d’Iris. En somme, il y a non une Religio pernnis, mais une Religio essentialis. Cette religion suprême, cette Alliance c’est celle que forment les relations trinitaires éternelle, c’est celle que le Père noue avec le Fils dans l’unité de l’Esprit, au sein de l’essence divine.
Bien d’autres considérations pourraient être développées notamment sur la correspondance entre les six ou sept couleurs (conventionnelles) de l’arc-en-ciel et les grandes religions. Mais ces correspondances sont souvent discutables, d’autant que la succession des couleurs peut varier selon la nature météorologique du phénomène. Nous nous en tiendrons donc à notre propos…

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