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Fête Dieu
par Nicolas 2016-05-26 11:18:47
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Je vous souhaite une sainte Fête Dieu.

Outillage apologétique: dans ces deux dossiers on trouvera de quoi prouver aux protestants comment la Présence Réelle dans le Saint Sacrement n'est pas que symbolique, en quoi ce n'est pas du cannibalisme et que les premiers chrétiens croyaient en cette vérité: ici et ici.

Litanies du Saint Sacrement: ici

Historique de la fête: ici

Après le dogme de la Sainte Trinité, c’est celui de l’Incarnation de Jésus que le Saint-Esprit nous rappelle, en nous faisant célébrer, avec l’Église, le Sacrement par excellence qui, en résumant toute la vie du Sauveur, donne à Dieu une gloire infinie et applique aux âmes, à toutes les époques, les fruits de la Rédemption (Or.). C’est sur la croix que Jésus nous a sauvés, et l’Eucharistie, instituée la veille de la passion du Christ, en est restée le mémorial (Or.). L’autel est le prolongement du Calvaire, la messe « annonce la mort du Seigneur » (Epître). Jésus y est en effet à l’état de victime, car les paroles de la double consécration nous montrent que le pain n’est changé qu’au corps du Christ, et le vin n’est changé qu’en son sang, de telle sorte que par cette double action aux effets différents, qui constitue le sacrifice de la messe, les espèces du pain ont un titre spécial à s’appeler le corps du Christ, bien qu’elles contiennent Jésus tout entier puisqu’il ne peut plus mourir, et les espèces du vin un titre spécial à s’appeler le sang du Christ, alors qu’elles contiennent aussi Jésus tout entier. Et ainsi le Sauveur lui-même, qui est le prêtre principal à la messe, offre d’une façon non sanglante, en même temps que ses prêtres, son corps et son sang qui ont été séparés réellement sur la croix et qui ne le sont que d’une manière représentative ou sacramentelle (matières différentes, paroles et effets différents) sur l’autel. Par où l’on voit que l’Eucharistie fut instituée sous forme de nourriture (All.), afin que nous puissions nous unir à la victime du Calvaire. L’hostie sainte devient ainsi « le froment qui nourrit nos âmes » (Intr.) Et comme le Christ, en devenant Fils de Dieu, reçut la vie éternelle du Père, de même les chrétiens participent à cette vie éternelle (Év.) en s’unissant à Jésus par le Sacrement qui est le Symbole de l’unité (Secr.). Aussi cette possession anticipée de la vie divine sur terre par l’Eucharistie est-elle le gage et le commencement de celle dont nous jouirons pleinement au ciel (Postc.), « Le même pain des anges que nous mangeons maintenant sous les voiles sacrés, dit le Concile de Trente, nous le mangerons au ciel sans voile ».

Considérons la messe comme le centre de tout le culte de l’Église envers l’Eucharistie, et voyons dans la Communion le moyen établi par Jésus pour que nous participions plus pleinement à ce divin sacrifice. De la sorte notre dévotion envers le Corps et le Sang du Sauveur nous obtiendra efficacement les fruits de sa rédemption (Or.).

Au sujet de la procession qui suit la messe, rappelons comment les Israélites honoraient l’Arche d’alliance qui symbolisait la présence de Dieu parmi eux : Quand ils exécutaient leurs marches triomphales, l’arche sainte s’avançait, portée par des lévites, au milieu d’un nuage d’encens, au son des instruments de musique, des chants et des acclamations d’une foule enthousiaste. Nous avons, nous chrétiens, un trésor autrement précieux, car dans l’Eucharistie nous possédons Dieu lui-même. Soyons donc saintement fiers de lui faire escorte et relevons, autant qu’il est en notre pouvoir, son triomphe.

Depuis le XIIIème siècle, la Solennité de la Fête-Dieu est traditionnellement célébrée le Jeudi qui suit le Dimanche de la Très Sainte et Adorable Trinité, c'est-à-dire soixante jours après la grande Solennité de Pâques. En France, par un indult papal du 9 avril 1802 (l'indult Caprara), elle est liturgiquement "reportée" (faute de jour férié) au Dimanche suivant pour permettre la participation de tous les fidèles. Cette Solennité comporte, en plus du Saint-Sacrifice de la Messe, la procession solennelle du Saint-Sacrement dans les rues des villes et des villages, aux chants d'hymnes et de cantiques (essentiellement de Saint Thomas d'Aquin). Introït de la Messe : « Cibávit eos ex ádipe fruménti, allelúia : et de petra, melle saturávit eos, allelúia, allelúia, allelúia. Ps. Exsultáte Deo, adiutóri nostro : iubiláte Deo Iacob.Glória Patri… Cibávit eos… » (« Il les a nourris de la fleur du froment, et il les a rassasiés du miel sorti du rocher, alléluia, alléluia, alléluia. Ps. Exultez en Dieu notre protecteur : jubilez en l’honneur du Dieu de Jacob. Gloire au Père… Il les a nourris… »)

« Songe à quel honneur tu es élevé, à quelle table tu participes. Ce que les Anges voient en tremblant, ce qu'ils n'osent contempler librement à cause de la Splendeur qui en rayonne, nous en faisons notre nourriture : nous nous y unissons, 
et nous devenons avec le Christ un seul corps et une seule chair. Il nous nourrit de Son propre sang et,
par tous les moyens, nous incorpore à Lui »
 (Saint Jean Chrysostome)

En instituant cette fête le 8 septembre 1264 par le Pape français Urbain IV, l’Eglise nous invite à adorer la Présence Réelle de Jésus dans l'Eucharistie. Par Jésus VERITABLEMENT, REELLEMENT ET SUBSTANTIELLEMENT PRESENT, l’Hostie Sainte devient alors le Sacrement qui nourrit notre âme, le Sacrement indispensable pour nous conduire sur le chemin du Ciel ! Avant de monter au Ciel, Jésus nous a promis de ne pas nous laisser seuls : « Et voici que Je suis avec vous, tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Matthieu 28, 20). Mais comment peut-Il rester avec nous alors qu'Il est remonté vers son Père ? La réalisation de cette promesse, c'est la Très Sainte Eucharistie, ce Trésor infiniment précieux. C'est là qu'Il reste véritablement, réellement et susbstantiellement présent parmi nous. La Présence Réelle de Jésus dans l'Eucharistie est une Vérité Fondamentale de la Foi catholique, que l'Eglise ne craint pas de réaffirmer au cours des siècles face aux assauts de l'Ennemi. On lui doit donc non seulement notre respect, notre culte mais aussi notre adoration. Adorer le Très Saint-Sacrement, c'est témoigner que nous reconnaissons, sous l'humble apparence du pain et du vin, le Verbe de Dieu fait Homme. Laissons maintenant Saint Thomas d'Aquin nous parler de ce prodigieux Sacrement : « (...) Le Fils unique de Dieu, voulant nous rendre participants de Sa Divinité, assuma notre nature pour que, fait Homme, Il fasse dieux les hommes. Pour comble, Il fit servir à notre salut tout ce qu’Il nous emprunta. Son corps, en effet, Il L’offrit en hostie à Dieu le Père sur l’autel de la Croix pour notre réconciliation; Son sang, Il le répandit à la fois comme rançon de notre misérable servitude et comme bain purificateur de tous nos péchés. Et pour que demeure à jamais parmi nous la mémoire d’un tel bienfait, Il a laissé aux fidèles Son corps en nourriture et Son sang en breuvage sous les espèces du pain et du vin. O précieux et admirable festin, porteur de salut et rempli de toute suavité ! Que trouver de plus précieux ? Ce n’est plus la chair des taureaux et des boucs qui nous est présentée en nourriture comme dans l’ancienne loi, mais le Christ, vrai Dieu. Quoi de plus merveilleux que ce sacrement ? En Lui pain et vin sont changés substantiellement en corps et en sang du Christ au point que le Christ, Dieu et Homme parfait, soit contenu sous l’apparence d’un peu de pain et de vin. Alors le Christ est mangé par les fidèles sans être déchiré. Bien plus, après la fraction il demeure entier dans chaque fragment. Les accidents persistent sans leur substance pour donner lieu à la foi, tandis qu’invisiblement on consomme ce qu’on peut voir caché sous une autre apparence. Ainsi les sens, jugeant d’après les accidents qu’ils connaissent, sont à l’abri de l’erreur. Aucun sacrement ne possède plus d’effet salutaire car c’est lui qui remet les péchés, augmente les vertus et comble l’âme de l’abondance de tous les charismes de l’Esprit. On l’offre dans l’Église pour les vivants et les morts. Ainsi profite à tous ce qui a été institué pour le salut de tous. Personne enfin n’est capable d’exprimer adéquatement la suavité de ce sacrement où l’on goûte à sa source la douceur spirituelle et où l’on rappelle la mémoire de la charité incommensurable que le Christ a montrée dans Sa Passion. Aussi, pour fixer plus profondément dans les cœurs des fidèles l’abîme de cette charité, c'est à la dernière scène au moment de passer de ce monde au Père, après avoir célébré la Pâque avec les disciples, qu’Il institua ce sacrement, mémorial perpétuel de sa Passion, accomplissement des anciennes figures et miracle le plus grand de tous ceux qu’Il a faits. A ceux qui étaient attristés de Son absence, Il le laissa comme insigne consolation » (Sermon de Saint Thomas d’Aquin, Opuscule 57).

     

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 Fête Dieu par Nicolas  (2016-05-26 11:18:47)


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