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Quelques extraits : le missel traduit, l'orientation du prêtre vers l'Orient, le silence qui prie, ce qui existe (presque partout) n'est pas ce que Vatican II voulait.
par Glycéra 2016-05-25 21:08:33
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Lire Vatican II pour voir les mensonges qu'on lui fait dire.
Le Pape veut revoir les traductions prochaines.
L'Orientation est nécessaire (sauf pour la partie de lectures et de pédagogie).
Il y a nécessité de corrections.


Voici les extraits de l'interview du :

cardinal Robert Sarah,
préfet de la Congrégation pour le culte divin
et la discipline des sacrements




Je souhaite engager une grande réflexion sur cette question, afin de remettre l’eucharistie au centre de notre vie. Je constate que beaucoup de nos liturgies deviennent des spectacles.

La liturgie est la porte de notre union à Dieu. Si les célébrations eucharistiques se transforment en autocélébrations humaines, le péril est immense, car Dieu disparaît. Il faut commencer par replacer Dieu au centre de la liturgie.

Le concile Vatican II insistait sur un point majeur : dans ce domaine, l’important n’est pas ce que nous faisons, mais ce que Dieu fait. Aucune œuvre humaine ne pourra jamais réaliser ce qui se trouve au cœur de la messe : le sacrifice de la croix.

Retrouver la sacralité et la beauté de la liturgie requiert donc un travail de formation pour les laïcs, les prêtres et les évêques. Il s’agit d’une conversion intérieure.

Se convertir, c’est se tourner vers Dieu. Je suis profondément convaincu que nos corps doivent participer à cette conversion. Le meilleur moyen est certainement de célébrer – prêtres et fidèles – tournés ensemble dans la même direction : vers le Seigneur qui vient. Il ne s’agit pas, comme on l’entend parfois, de célébrer le dos tourné aux fidèles ou face à eux. Le problème n’est pas là. Il s’agit de se tourner ensemble vers l’abside qui symbolise l’Orient où trône la croix du Seigneur ressuscité.

Par cette manière de célébrer, nous expérimenterons, jusque dans nos corps, la primauté de Dieu et de l’adoration. Nous comprendrons que la liturgie est d’abord notre participation au sacrifice parfait de la croix. J’en ai fait personnellement l’expérience ; en célébrant ainsi, l’assemblée, avec le prêtre à sa tête, est comme aspirée par le mystère de la croix au moment de l’élévation.

Elle est légitime et conforme à la lettre et à l’esprit du Concile. En tant que préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, je tiens à rappeler que la célébration versus orientem est autorisée par les rubriques du Missel, qui précisent les moments où le célébrant doit se retourner vers le peuple. Il n’est donc pas besoin d’autorisation particulière pour célébrer face au Seigneur. Ainsi, dans une tribune publiée par L’Osservatore Romano, en juin 2015, j’ai proposé que les prêtres et les fidèles se tournent vers l’Orient au moins pendant le rite de la pénitence, pendant le chant du Gloria, les oraisons et la prière eucharistique.

- Dans l’esprit de beaucoup, le changement d’orientation de l’autel est lié à Vatican II. Est-ce vrai ?

Plus de cinquante ans après la clôture de Vatican II, il devient urgent que nous lisions ses textes ! Le Concile n’a jamais demandé de célébrer face au peuple ! Cette question n’est pas même abordée par la constitution Sacrosanctum concilium.

Certaines adaptations à la culture locale n’ont probablement pas été assez mûries. Je pense à la traduction du Missel romain. Dans certains pays, des éléments importants ont été supprimés, notamment au moment de l’offertoire. En français, la traduction de l’Orate fratres a été tronquée. Le prêtre devrait dire : « Priez mes frères pour que mon sacrifice qui est aussi le vôtre soit agréable à Dieu le Père tout-puissant. » Et les fidèles de répondre : « Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice pour la louange et la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute sa sainte Église. » À l’audience qu’il m’a accordée, le samedi 2 avril, le pape m’a confirmé que les nouvelles traductions du Missel romain doivent impérativement respecter le texte latin.

D’abord, nous ne sommes pas les seuls à prier de manière orientée. Le Temple juif et les synagogues ont toujours été orientés. En retrouvant cette orientation, nous pourrons repartir vers nos origines. Je constate aussi que des non chrétiens, les musulmans en particulier, sont orientés pour prier.

Pour nous, la lumière, c’est Jésus Christ. Toute l’Église est orientée vers le Christ. Ad Dominum. Une Église refermée sur elle-même en un cercle clos aurait perdu sa raison d’être. Pour être elle-même, l’Église doit vivre face à Dieu.

Sans la foi, que peut signifier l’eucharistie ? Souvenez-vous que beaucoup de disciples ont quitté Jésus au moment où Il leur a dit : “Je vous donne mon corps à manger. ” Aujourd’hui encore, beaucoup Le lâchent…

Ils sont présents physiquement à la messe, mais leur foi est défaillante, affaiblie par le manque de ferveur de notre temps et le paganisme de nos sociétés. C‘est la foi qui introduit les hommes dans le mystère de Dieu qui aime jusqu’à la mort.



Prions pour lui !
Qu'il ait la force de tenir bon...
Merci Messieurs les chanoines !

     

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      Interview en français du cardinal Sarah, 23 mai 2016 par Jean Kinzler  (2016-05-25 19:19:21)
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