Vous reprochez aux autres intervenants de manquer de tact et d'ouverture, et vous vous comportez vous-même avec ce qui peut facilement apparaître comme de l'arrogance (en est-ce, je ne puis en juger) en usant de tous les procédés les plus irritants, par exemple en vous mettant à parler par prétéritions : par exemple, vous n'avez pas du tout dit que vous prenez vos contradicteurs pour des imbéciles, mais vous en profitez pour le dire.
Je passe maintenant à une réponse, point par point.
1° Les étriqués, les frileux, les apeurés, les pharisiens, c'est comme l'enfer et les bourgeois : c'est toujours les autres.
Vous ne semblez même pas vous rendre compte qu'on peut être un sectaire de la troisième voie (voire de la quatrième).
Qu'est-ce qu'un catholique "authentiquement traditionnel" ? Il me semble qu'il vous a souvent été répondu à ce sujet, et par des arguments, des faits, des raisons. Ici, c'est vous (relisez-vous) qui sortez délibérément du débat d'idées pour en venir aux caricatures et aux attaques gratuites.
2° Le pèlerinage de Chartres est effectivement authentiquement traditionnel (à ce propos je vous renvoie au sermon de la Pentecôte de M. l'abbé Raffray, qui ne devrait pas beaucoup vous plaire).
3° Vous posez en évidence ce que vous devez démontrer. Chacune de vos phrases est ici contestable. Les ultra-progressistes du type Golias ne détestent pas seulement un style réellement ou supposément lourd et pompeux : ils détestent tout ce qui ressemble de près ou de loin à la foi catholique, quel qu'en soit le style.
Pour ce qui est de la réaction à un éventuel ritualisme rubriciste, je vous renvoie à mon message resté sans réponse.
Vous invoquez des témoignages, mais vous négligez toute la part de reconstruction qu'ils peuvent comporter (à titre d'exemple, Emile Poulat, pour écrire l'histoire des prêtres ouvriers, a délibérément écarté toutes les sources orales par souci de rigueur méthodologique : je ne dis pas qu'il avait nécessairement raison, mais cela devrait au moins faire réfléchir) et par suite la nécessité d'un examen critique, quelle que soit leur sincérité que généralement il n'y a pas lieu de suspecter.
4° On sort ici de nouveau des arguments, il est donc difficile de vous répondre sur ce terrain ; c'est pourquoi je suis contraint de le quitter à mon tour.
Vous ne venez pas du milieu tradi, moi non plus. Vous lui trouvez des faiblesses, moi aussi. Et malgré cela, je reste toujours extraordinairement édifié par ce que j'y trouve, par ce qui s'y accomplit, par des vertus, par un esprit de foi que je suis bien loin de posséder et qu'il est assez rare de trouver ailleurs à ce degré ; en sorte que je suis dans l'admiration.
Peut-être connaissez-vous bien le "milieu tradi" : mais vous le connaissez comme un juge qui vient décerner les bons et surtout les mauvais points. C'est bien dommage.
Vous parlez de "mal énorme", de "principe de précaution". Relisez-vous : croyez-vous vraiment que le ton sur lequel vous donnez ce que vous pensez être des conseils (pertinents ou non, c'est une autre question) témoigne de cette prudence que vous reprochez aux liseurs de n'avoir pas su montrer ?
Peregrinus
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