"ce qui constituerait une révolution pour l'Église catholique, où seuls les hommes peuvent donner les sacrements"

Faux et archi-faux.

- dans le mariage, les époux se donnent mutuellement le sacrement donc l'épouse simple baptisée
- le baptême peut être administré par un ou une laïc/que en cas de danger imminent, à titre extraordinaire donc.

J'ajoute que depuis Paul VI (1972 Ministeria quaedam), la catégorie des "ministres non ordonnés" ni institués existe : ces dames qui en grand nombre donnent la communion en Forme ordinaire sont "ministres extraordinaires (sic en théorie) de la communion".
Elles peuvent donc "donner" le sacrement de l'eucharistie (hostie et vin consacrés) sans avoir le pouvoir de faire réservé au prêtre/évêque bien entendu.

Le problème ici est bien plus sérieux puisqu'il touche à la qualification de clerc : à partir du sous-diaconat pour la discipline extraordinaire traditionnelle, à partir du diaconat depuis 1972 en forme ordinaire.

Si des "diaconesses" étaient ordonnées, contrairement à la Tradition en étant de même statut que les diacres - c'est bien la question que repose le pape François oublieux du volumineux rapport de la C.T.I. de 2003 ainsi que le cardinal Kasper dont la mémoire doit fléchir sans doute avec l'âge -, cela remettrait en cause le statut du clerc exclusivement masculin.

C'est la méthode utilisée dans l'anglicanisme pour aboutir à des "évêques" femmes et on voit très bien où le cardinal Kasper veut nous amener. L'étape franchie ensuite dans la Communion anglicane fut l'ordination de ministres puis d'évêques ouvertement homosexuels.
Le débat aux USA fait rage aujourd'hui sur les "transsexuels" et on peut imaginer que Mgr Forte doit préparer quelque chose à ce sujet, il a un coup d'avance dans cette partie d'échec conduisant à l'abîme doctrinal, pastoral et à l'effondrement de la foi chrétienne.

Il est vrai que depuis 2013, l'approximation est devenue reine, le souci de la doctrine un quasi-péché et la "miséricorde" divine un laissez-passer pour tout et n'importe quoi.

Usque quo Domine ? ... mortem autem crucis.

Mais depuis son homélie à New York city du 24 septembre 2015, on sait que ce pape voit dans la croix juste un "échec" humainement parlant.

"Et si parfois nos efforts et notre travail semblent échouer et ne pas porter fruit, nous devons nous souvenir que nous sommes les disciples de Jésus… et que sa vie, humainement parlant, s’est achevée dans l’échec, l’échec de la croix."


Pourtant il n'y a pas d'autre voie que la via crucis et j'ai lu sur des sites protestants américains l'effet (de scandale énorme) produit par cette expression sèche pour le moins maladroite que le § suivant ne vient pas rectifier hélas. Échec humain certes mais sacrifice divin sublime et accomplissement des Écritures : il est pour le moins malencontreux de s'arrêter à la première partie.

Pour ceux/celles qui en douteraient, voilà le texte :

"Un autre danger survient lorsque nous sommes jaloux de notre temps libre, quand nous pensons que nous entourer du confort mondain nous aidera à mieux servir. Le problème avec ce raisonnement, c’est qu’il peut émousser l’appel de Dieu à la conversion, à le rencontrer. Lentement mais sûrement, il diminue notre esprit de sacrifice, de renoncement et de travail dévoué. Il éloigne aussi les personnes qui souffrent de pauvreté matérielle et qui sont forcées de faire de plus grands sacrifices que nous. Le repos est nécessaire, comme le sont les moments de divertissement et de ressourcement personnel, mais nous avons besoin d’apprendre à nous reposer d’une manière qui approfondisse notre désir de servir avec générosité. La proximité avec les pauvres, les réfugiés, les migrants, les malades, les personnes exploitées, celles qui sont âgées et seules, les prisonniers et tous les autres pauvres de Dieu, nous enseignera une manière différente de nous reposer, une manière qui est plus chrétienne et plus généreuse.
La gratitude et le travail dévoué : ce sont les deux piliers de la vie spirituelle que j’ai voulu partager avec vous ce soir."

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