Extrait :
Dans une lettre de Pline le Jeune à l'empereur Trajan, qui atteste le rôle des diaconnsesse….Marie Madeleine serait devenue diaconnesse …
Suzanne et d'autres qui se sont occupées de Jésus, comme groupe de service. Cependant, on pense généralement que l'institution des diaconnesses a vraiment commencé au 3ème siècle, vers l'époque où a été écrite la Didascalie.
C'est le premier document qui discute spécifiquement du rôle des diacres et des diaconnesses au 3ème siècle, en Syrie. L'auteur y demande de prendre les diacres et diaconnesses comme "artisans pour la justice", dénotant par là même leur place importante dans la hiérarchie de l'Église.
Plus tard, au 4ème siècle, on retrouve les diaconnesses mentionnées au Concile à Nicée en 325, ce qui implique leur statut hiérarchique et consacré. Olympias, une des plus proches amies et soutien de l'archevêque Jean Chrysostome de Constantinople, était connue comme une diaconnesse riche et influente, au 5ème siècle. Même la législation de Justinien au sujet du clergé dans les grandes églises impériales de Agia Sophia (Sainte-Sagesse) et Blachernae au milieu du 6ème siècle, comporte des femmes diacres. Il reprenait aussi les femmes diacres parmi ceux qu'il énumérait pour le service à la Grande Église, Agia Sophia, comptabilisant hommes et femmes diacres ensemble, précisant par la suite 100 hommes et 40 femmes comme diacres.
De plus, de la radieuse période du 8ème siècle, le Codex Barberini contenant un manuel liturgique, fournit un rite de consécration pour les femmes diacres, qui est virtuellement identique au rite d'ordination pour les hommes diacres. Les diaconnesses ont continué d'exister après la période moyenne de l'empire romain d'Orient, en particulier dans la capitale de même que dans nombre de communautés monastiques.
La preuve de la continuité des rôles liturgique et pastoral est fournie par le Manuel des Cérémonies de Constantin Porphyrogénète, au 10ème siècle, (De Ceremoniis), qui parle d'une zone réservée pour les diaconnesses à Agia Sophia.
Minger :
Bon eh bien l’on peut dire ce que l’on veut , nous sommes dans des positions très tranchées mais chronologiquement ? Cela a déjà existé dans notre église !
Faut-il arrêter de faire les hypocrites ? Car aujourd’hui déléguer le ministère des laïcs ( femmes inclues ) pour : donner la communion , pastorale paroissiale , aumônières hôpitaux , célébrations funérailles et j’en passe …Et s’offusquer pour le diaconat féminin ?
Vous pouvez dire ce que vous voulez mais c’est déjà en grande partie opérationnel dans la pratique , sans avoir le titre mais la fonction …Notre église nous étonnera toujours…
Mais consolation!
Extrait CHRISTIFIDELES LAICI De Sa Sainteté Jean Paul II…
22. Dans l'Eglise nous rencontrons, en premier lieu, les ministères ordonnés, c'est-à-dire les ministères qui dérivent du sacrement de l'Ordre. Le Seigneur Jésus, en effet, choisit et établit les Apôtres _ «germes du Nouvel Israël et en même temps origine de la hiérarchie sacrée»(65) _ avec le mandat de Lui susciter des disciples dans toutes les nations (cf. Mt 28, 19), de former et de diriger le peuple sacerdotal. La mission des Apôtres, que le Seigneur Jésus continue de confier aux pasteurs de son peuple, est un vrai service, que la Sainte Ecriture désigne d'un terme significatif: «diakonia», c'est-à-dire service, ministère. Les ministres reçoivent du Christ ressuscité le charisme de l'Esprit Saint, dans la succession apostolique ininterrompue, au moyen du sacrement de l'Ordre: de Lui, ils reçoivent l'autorité et le pouvoir sacré pour servir l'Eglise, agissant alors «in persona Christi Capitis» («au nom du Christ-Tête en personne»(66), et pour la rassembler dans l'Esprit Saint par le moyen de l'Evangile et des Sacrements.
Les ministères ordonnés sont une grâce immense pour la vie et pour la mission de l'Eglise entière, avant même de l'être pour telle ou telle personne en particulier. Ils sont la réalisation et la manifestation d'une participation au sacerdoce du Christ, différente, par sa nature et non simplement par son degré, de la participation donnée par le Baptême et par la Confirmation à tous les fidèles. D'autre part, le sacerdoce ministériel, comme l'a rappelé le Concile Vatican II, a sa finalité essentielle dans le sacerdoce royal de tous les fidèles et est orienté vers celui-ci(67).
Voilà pourquoi, en vue d'assurer et de faire grandir la communion dans l'Eglise, en particulier en ce qui regarde les ministères divers et complémentaires, les pasteurs doivent avoir la conviction la plus ferme que leur ministère est ordonné au service de tout le peuple de Dieu (cf. Hb 5, 1), et les fidèles laïcs, à leur tour, doivent reconnaître que le sacerdoce ministériel est absolument nécessaire pour leur vie dans l'Eglise et pour leur participation à sa mission(68).