Assez objectif, honnête et construit pour permettre une discussion.
Je comprends fort bien votre inquiétude sur le problème, mainte fois constaté du décalage entre l'avant et l'après dans le discours de la plupart de ceux qui ont obtenus une régularisation. C'est une très bonne raison pour mettre en place en amont les conditions nécessaires à la réussite d'un accord. C'est d'ailleurs ainsi que Mgr Lefebvre a toujours envisagé les choses.
Mon objection est d'une autre nature: elle est méthodologique. Vous tirez les ultimes conséquences (possibles, mais vous l'admettrez non certaines) des dangers que feraient courir un accord. Et vous en concluez que cette 'paix canonique' n'est pas souhaitable. Seulement, vous n'envisagez nullement les conséquences d'une absence d'accord. Pour qu'un jugement prudentiel soit porté, il est nécessaire d'analyser avec la même rigueur les conséquences de l'un ou l'autre choix dans une alternative.
L'on pourrait reprendre les exemples que vous donnez, et regarder ce qu'il est advenu de ceux qui n'ont "pas signé": Petite Eglise pour le concordat, quasi disparition politique des monarchistes opposés aux ralliement. Est-ce le signe qu'ils ont eu raison? On pourrait aussi vous présenter le comportement fanatique calamiteux du Légat Pélage pendant la cinquième croisade: celui qui a refusé un accord livrant Jérusalem à la Chrétienté!
Dans toutes ces attitudes, un point commun: le refus du réel, de voir les choses telles qu'elle sont, et la préférence du panache de la noble action ou affirmation héroïque et vouée à l'échec - au lieu de rechercher l'effort constant en vue de réussir.
Permettez-moi de préférer le Richelieu de l'histoire au Cyrano de Bergerac de Rostand.
Philippilus
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