Je vous cite et 1- je traduis et 2 - je demande si c'est bien juste que ....
Ensuite, quelques notes, car j'ai relu Familiaris Consortio, et compare les deux angles de travail de ces exhortations.
"Ils ne doivent pas se sentir excommuniés, mais ils peuvent vivre et mûrir comme membres vivants de l’Église. (n°299)"
Je traduis ainsi : Ne vous imaginez pas que l'Eglise vous a mis dehors ! Vous pouvez vivre en chrétiens, et avancer dans la Foi et la grâce, si vous le cherchez.
Je demande : est-on excommunié, nominalement ? latae sententiae ? par une vie commune avec quelqu'un d'autre que son mari ?
"il n’est plus possible de dire que tous ceux qui se trouvent dans une certaine situation dite ‘‘irrégulière’’ vivent dans une situation de péché mortel, privés de la grâce sanctifiante (339 ?)"
Je traduis : Il est impossible de dire que tous les gens, mariés, et vivants avec un(e) autre sont en état de péché mortel, de facto.
Je demande : les conditions (gravité, connaissance, et consentement clair) d'avoir enfreint un commandement sont-elles bien là, dans l'inconnaissance des lois de l'Eglise actuellement répandue ?
" À cause des conditionnements ou des facteurs atténuants, il est possible que, dans une situation objective de péché – qui n’est pas subjectivement imputable ou qui ne l’est pas pleinement – l’on puisse vivre dans la grâce de Dieu, qu’on puisse aimer, et qu’on puisse également grandir dans la vie de la grâce et dans la charité, en recevant à cet effet l’aide de l’Église."
Je traduis : S'il y a ignorance, ou faiblesse incoercible, la situation objectivement visible n'induit pas la culpabilité certaine. On pourra grandir, et l'Eglise pourra y aider. Pour devenir saint, malgré l'erreur commise.
Je demande : qui saura décider s'il y avait pleine connaissance ou plein consentement en sondant le coeur de son prochain ?
" [Note 351 : Dans certains cas, il peut s’agir aussi de l’aide des sacrements. Voilà pourquoi, « aux prêtres je rappelle que le confessionnal ne doit pas être une salle de torture mais un lieu de la miséricorde du Seigneur »"
Je traduis : Laissez les prêtres faire leur travail dans les âmes, et parler, et jauger chaque cas.
Je demande : Qu'est-ce qui est nouveau et hérétique la-dedans ? Tous les péchés (sauf réserve de discipline devant l'évêque déléguant) ne sont-ils pas du ressort du confesseur ? N'y a-t-il pas une étude sur le péché d'avortement, pour le déléguer aux prêtres ? Quantité oblige, en pratique, non ?
J'ai relu :
Exhortaion Familiaris Consortio (Jean-Paul II en 1981)
http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/apost_exhortations/documents/hf_jp-ii_exh_19811122_familiaris-consortio.html
Concerne la vie de la famille, ses fondements, ses tâches, ses moments douloureux, ou pénibles, ou difficilles et les forces d'assurer chaque aspect apostolique de la famille pour bâtir la vie sociale autour des foyers, sources divines.
Seul le §66 (dans la Quatrième partie) concerne la préparation au mariage.
Les laïcs "spécialisés" ne sont pas explicitement cités pour cette préparation, mais pour aider à la vie de famille déjà constituée.
Les situations irrégulières (vie concubinage, mariage "à l'essai", mariage civil seul, divorcés, "re-mariés" ou non, gens isolés malgré leur espoir...) figurent aux § 79 à 85 (cette même 4ème partie).
Je lis dans Amoris Laetitia
N paragraphes, N étant un grand nombre,
sur la préparation, sur presque la re-révélation, de ce que le mariage comporte, et sur les forces et les engagements qu'il réclame pour tenir.
Je lis : Vous les responsables, prêtres ou laïcs accrédités, veuillez travailler sérieusement le mode de préparation, et le discernement des vrais mariages de ceux qui seraient invalides.
J'ai du mal à comprendre que cela passe par une exhortation tout azimut à tous les fidèles, mais la médiatisation du tracas, et pas seulement chez les chrétiens, demande peut-être que ce soit ainsi.
J'ai l'impression, à la rédaction presque orale, de lire une collection de suggestions, comme els boîtes à idées des entreprises, et de parcourir les compte-rendus des groupes qui ont choisi un sujet ou un autre de l'ansemble des questions apportées. Mais cela m'est personnel. Je suis d'un siècle où on avait l'habitude de plus de soin dans les choix et les densité des phrases, plus de décision précise dans les conclusions.
Mais je sais aussi, qu'à retarder une diffusion, on peut arriver "trop tard", et que l'infaillibilité (qui n'est d'ailleurs pas engagée dans une exhortation), n'est pas besoin de perfection absolue, au détail de rédaction près.
Donc, je ne comprend pas les lignes comme vous. J'ai l'impression que chat écorché déteste qu'on regarde ses bobos, et que l'idée même le fait se hérisser, alors que ce n'est qu'une feuille qui bougeait dans un arbuste, et non le lion du voisin venu chasser sur sa pelouse.
Je demande si mes définitions sont fausses, et s'il vous plaît, pouvez-vous rectifier ce que je n'aurais pas vu ?
------------------- > Des mots précis ... est-ce exact de dire :
Excommunication = déclaration nominative, signée, de mise en dehors de l'Eglise, jusqu'à repentance et réparation.
Exhortation apostolique = lettre d'un Pape à tous les fidèles, clergé ou pas, pour faire réfléchir et agir en redressant la barre après des dérives.
Lettre apostolique = la même chose pour un seul destinataire, ou des destinataires nommés.
Discernement de l'âme = capacité reçue de Dieu, par l'Eglise, qui fait qu'un prêtre est habilité à remettre ou retenir les péchés avoués. Un prêtre, sauf les exceptions non déléguées par son évêque, peut tout absoudre, ou tout retenir, selon l'éclairage qu'il reçoit, en direct du St Esprit... Prière ardente que le pénitent doit faire avant d'aller au confessionnal... "Mon Dieu, éclairez-moi, éclaires-le, et faites-moi comprendre ce qui m'est dit de votre part."
Cela dit, il est normal de s'intéresser à une lettre d'un pape... Non ? C'est le contraire qui ne l'est pas ! Et au nombre de cris de chouettes, j'ai lu, j'ai presque fini, et je ne comprends pas les analyses et la peur qu'elles transpirent.
Est-il écrit, peu ou prou, à l'encre sympathique, ou en sibyllin : Vous prêtres, serez désormais obligés de leur accorder l'absolution pour qu'ils communient tous ?
Alors ?
En espérant que vosu accepterez de me répondre...
Glycéra
qui cherche à voir et penser droitement.