La religion chrétienne est celle de la charité, de l'amour. Amour de Dieu et amour du prochain en vue de Dieu. Or sans liberté, pas d'amour. Par définition, la liberté suppose un choix. Adhérer à la Vérité doit être un choix libre. C'est pourquoi nul ne peut être contraint d'embrasser la foi chrétienne. Ce serait la vider de sa substance. C'est la tolérance religieuse, la possibilité pour chacun de ne pas choisir Dieu.

Pour que ce choix soit vraiment libre, il doit être fait en conaissance de cause. Cela suppose une conscience bien formée. D'où la notion de liberté religieuse qui est celle pour l'Eglise d'enseigner la Vérité.

En effet, le choix n'est pas entre le Dieu trinitaire, le Dieu unipersonnel des Juifs, la divinité des musulmans, les dieux païens, la philosophie bouddhiste, l'athéisme, etc. Non, nous sommes tous face à une simple alternative : pour ou contre le vrai, le seul et unique Dieu trinitaire, Dieu d'amour qui s'est incarné, est mort pour nous et est ressuscité. Pour ou contre Lui. "Qui n'est pas avec moi est contre moi".

C'est là qu'intervient la notion de dignité de la personne humaine. Chaque homme, personnellement racheté par Notre Seigneur, a le droit de connaître la Vérité pour être en mesure de choisir. C'est donc la dignité de l'homme, racheté par les mérites du Christ qui sous-tend le droit à la liberté religieuse, sous-entendu : celle de l'Eglise.

Il est dommage que le concile n'ait pas précisé cet aspect des choses car beaucoup ont cru qu'il s'agissait de donner la même liberté aux autres religions, ce qui serait inadmissible.

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