Rebonjour,
Je me permets la distinction et la précision suivante, sans laquelle une partie de ce que j'ai écrit risque fort de ne pas être compris.
1. La déploration des abus, des excès, des carences, des déficits, des errements, des manquements, caractéristiques des maux actuels, est une chose, et cette chose est souvent présente dans le Magistère pontifical contemporain, y compris dans la pensée et sous la plume du Pape François.
2. Mais la dénonciation des conceptions, doctrines, fondements, principes, AVANT TOUT SPIRITUELS, qui sont inspirateurs des maux actuels est, elle, bien moins fréquente, dans le Magistère pontifical contemporain, depuis le milieu du XX° siècle.
3. Or, le monde contemporain, hier moderne, aujourd'hui post-moderne, fonctionne avant tout à l'apostasie et à l'idolâtrie,
- à l'apostasie, c'est-à-dire au reniement méprisant, négligeant, orgueilleux ou paresseux, de Jésus-Christ, en tant que Fils unique du seul vrai Dieu, Père, Fils, Esprit, en tant que seul Médiateur et seul Rédempteur, en tant que seul Seigneur et seul Sauveur,
- à l'idolâtrie, c'est-à-dire à la soumission à certaines conceptions, ou à une certaine relation, notamment à la technique, le moins que l'on puisse dire étant que ces conceptions ou cette relation ont plutôt tendance à éloigner de, ou à opposer à la confiance en Jésus-Christ, ou à la fidélité à Jésus-Christ.
4. Je pense ici à cette phrase de Georges Bernanos : « On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure. »
A ma connaissance, aucun Souverain pontife n'est SOUVENT allé aussi loin, dans une dénonciation aussi radicale, et non une simple déploration, aussi légitime soit-elle, des maux actuels, j'espère que cette distinction et cette précision auront permis de comprendre le sens de mon message précédent, et je vous souhaite un bon après-midi.
Scrutator.