Comme Meneau, je suis pour l'utilisation classique de la bonne terminologie. Distinguons donc adultère et fornication. Comme en droit pénal séculier, il y a aussi une gradation tant dans la morale que dans le péché. Ne confondons pas la tête de chapitre avec les articles qui le déploient.
Je suis d'accord avec les autres liseurs que la fornication est un acte grave qui engage le corps et l'âme de ceux qui peuvent s'y vautrer.
Cependant, elle n'est pas de même degré que l'adultère proprement dite qui est, par construction, une offense sacrilège à la dignité sacramentelle du mariage. C'est pourquoi les adultères ne sont pas admis à la Sainte Table. Le remariage ajoute le scandale public au sacrilège.
Or, l'interdit sacramentel formel repose essentiellement sur le caractère sacrilège du comportement de l'un ou l'autre époux. S'il y a rupture d'alliance conclue devant et avec la Sainte Trinité, comment oser approcher de l'autel de l'Alliance Nouvelle et Éternelle?
Ce péché public et continu doit cependant être distingué en degré du péché privé de fornication, qui est le plus souvent temporaire (prostitution, amourette d'été &c.). Les conséquences sur l'âme peuvent être grave mais, s'il n'y a pas eu comme suite un crime contre la vie, les instruments de réconciliation sacramentels restent ouverts au fidèle concerné.
L'union libre est dans un entre-deux: il y a certes le scandale public mais il n'y a pas nécessairement rupture d'un lien matrimonial sacramentel légitime, qu'elle peut, éventuellement, précéder. Il n'y a donc pas de sacrilège explicite.
Ceci étant, courage aux pasteurs et confesseurs pour orienter correctement leurs ouailles sur un chemin ô combien miné!
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