Les prêtres et évêques de la Fraternité pourront-ils continuer à critiquer ouvertement le Pape, le Magistère post-conciliaire, le Concile (dans des publications, sur internet, dans les sermons) tout en étant officiellement reconnus par l'Eglise?

Ce n'est plus la FSSPX seule qui critique les décisions qui viennent d'en-haut. Désormais, c'est le préfet de la Congrégation de la Doctrine de la Foi lui-même, c'est le cardinal Sarah, c'est le cardinal Burke, c'est le cardinal Brandmüller, c'est Mgr Schneider, ce sont les évêques polonais, ce sont les évêques d'Afrique, ce sont des membres de la Curie, ce sont des livres publiés par plusieurs cardinaux qui visent de façon à peine voilée le pontife romain lui-même.

La FSSPX demandera-t-elle un Syllabus pour redresser les déviances des 50 dernières années ? D'autres 'en règle' le font aussi. Cette situation, c'est le pape lui-même qui l'a permise en disant, dès les premiers jours de son pontificat, de ne pas être hypocrite et de dire ouvertement ce qu'il faisait d'erronné. De ce point de vue, la régularisation de la FSSPX ne créera même plus d'enjeu passionné. La preuve : lors de la reconnaissance de la validité des confessions ou de l'audience papale, il n'y avait plus aucun évêque pour broncher.

     

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