Cher Luc Perrin: le milieu ecclésiastique reste aussi un milieu humain où les coteries et les clans se font et se défont. Il y a les gens qui étaient proches à un moment puis qui s'éloignent. On est dans telle cour, parce que l'on a pas réussi à être dans une autre... Je simplifie, mais il y a un peu (ou beaucoup) de ça. Il y a certainement eu un éloignement croissant entre Benoît XVI et le cardinal Schönborn
Le cardinal Schönborn était proche de Jean-Paul II et du cardinal Ratzinger. Lorsque Benoît XVI était pape, il y a eu, semble-t-il, un éloignement entre les deux germanophones, notamment en 2009. Alors, on peut supposer que les déçus de l'époque bénédictine aient commencé à regarder vers le bergoglisme avant la lettre, déjà en germes dans les dernières années de Benoît XVI. Le bergoglisme n'est certainement pas né en 2013, son terrain étant déjà préparé. En 2011, vous m'aviez dit votre déception à l'égard de certaines erreurs du pape régnant. A l'époque, on ne parlait pas encore de l'archevêque de Buenos-Aires comme successeur, mais on sentait les véritables difficutés et l'isolement de Benoît XVI face à un troupeau hostile. La renonciation de 2013 n'est que l'accélération d'un processus déjà enclenché.
On peut aussi invoquer la personnalité du cardinal Schönborn, incapable de prendre des décisions. Lui-même est fils de divorcés: peut-être que l'absence de père vous rend fragile... Les ruptures dans les familles: un sujet abordé par les deux derniers synodes. Alors il devient plus facile d'évoluer doctrinalement. Mais ne pyschologisons pas tout.
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