Votre fébrilité sur le sujet m'interloque et si j'ai touché un point sensible je vous présente mes excuses. Mais vous me prêtez des intentions que je suis loin d'avoir voulu exprimer.

Il est évident que le geste de ce soldat est héroïque et il n'est pas question de le critiquer, surtout que ni vous ni moi n'étions à sa place. Nous ne savons rien des circonstances particulières, des conséquences de la mission, des vies sauvées par cet acte, etc. Mais ce n'est pas la question. J'ai simplement pris l'occasion de cet événément pour discuter de ce qu'il est moral ou pas de faire. En vous focalisant sur le jugement que, de manière arbitraire et erronée, vous m'attribuez sur ce jeune homme, vous êtes comme le fou qui regarde le doigt alors que le sage montre la lune. Steve aussi.

La question était : dans quelles conditions, si je devais me trouver dans une situation comparable, serait-il moralement admissible de donner un tel ordre. Mourir en héro, c'est bien, mourir en saint, c'est mieux. Je vous rappelle que nous avons le devoir de former notre conscience pour précisément prendre les bonnes décisions au bon moment. Si ces questions vous semblent dénuées d'intérêt, rien ne vous oblige à participer au fil, mais épargnez-moi ce pouce baissé que je n'ai pas mérité ! Il est évident que je préfèrerais faire comme ce soldat plutôt que de mourir sous la torture. Mais pas si je devais risquer mon salut par la suite !

Au final, donner cet ordre pour finir la mission et en tirer un plus grand bien, oui. C'est le cas de Samson, ainsi que rappelle maître Parfu. Le donner pour éviter de mourir sous la torture ou pour sauver son honneur, non. Ce serait de l'euthanasie Je répète qu'il n'y a aucun jugement de valeur quant à la décision prise par le soldat ou par son interlocuteur. Je ne qualifie pas ce cas particulier.

Rappelez-vous simplement qu'un acte héroïque ou courageux n'est pas forcément moral. Le hara-kiri des anciens Japonais n'est pas sans panache et demande un très grand courage (surtout vu le mode opératoire), mais d'un point de vue moral, ça reste gravement attentatoire à la loi de Dieu (et je parle de l'acte, pas de la personne qui, par son conditionnement culturel, voit certainement sa responsabilité grandement atténuée). Pareil pour le suicide de Rommel par exemple.

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