La Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ est l'événement de notre salut, le Chemin de Croix une pratique qui remonte - je présume - aux origines de l'Église, et d'abord in situ.

Cette invention moderne qui vient se couler dans le format traditionnel de l'antique dévotion s'offre au moins symboliquement comme une alternative, un remplacement.

La lumière de Pâques est magnifique mais elle ne doit effacer en rien le déchirant souvenir de l'oeuvre de l'Amour jusqu'à l'extrême du Vendredi-Saint.

La Croix, la Via dolorosa nous répugnent, la confiture des croix n'est pas à notre goût. On veut la joie, la gloire et la lumière sans passer par le Calvaire. Un peu comme on veut aussi la Miséricorde sans la contrition.

Ça me rappelle l'anecdote de cette théologienne allemande qui voulait remplacer les croix dans les églises, horribles instruments de torture, par un symbole de vie, comme l'Oeuf.

'Non, je n'ai rien voulu savoir parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié.' 1Co2,2

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