actuelle remplace depuis 1666 (sous Louis XIV, l'enfant du miracle) la chapelle du couvent des Augustins Déchaussés (dits Petits-Pères - d'où le nom de la place qui est devant la façade de la basilique).
Ces religieux s'étaient installés là en 1628 sous la protection de Louis XIII, y construisant leur vaste monastère. Ce couvent abritait une bibliothèque remarquable et un dépôt de cartes, plans et descriptions des rades, ports et mouillages de toutes les parties du monde. On y assura là jusqu'en 1760 la mise à jour des cartes marines.
Ce magnifique couvent fut supprimé par le Révolution. Ce qui restait de ses bâtiments fut détruit en 1850. Il ne reste que l'actuelle basilique N-D des Victoires, dont la construction ne se termina qu'en 1740 (portail et façade classés.) Le fronton porte au tympan un écusson aux armes de France, surmonté de la couronne royale et entouré du grand cordon du Saint Esprit. À la Révolution, l'église, privée de ses religieux, devient le siège de la Loterie nationale puis Bourse des valeurs sous le Directoire. Elle est rendue au culte en 1802.
A l'intérieur, les murs disparaissent sous plus de 30 000 ex-voto.
Le chœur est orné de sept grands tableaux de Carle Van Loo (sur l'un d'eux Louis XIII et Richelieu remercient Notre-Dame de la prise de La Rochelle). Un cénotaphe de Jean-Baptiste Lully, ancien habitant du quartier, est à remarquer dans la chapelle Saint-Jean-Baptiste. Mozart venait y prier lors de son séjour à Paris, alors que sa mère était mourante.
Non loin de là il y avait un autre couvent, celui des Filles Saint Thomas. Il a été rasé après la Révolution, et remplacé par le Palais de la Bourse. Tout un symbole.

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