peut-on parler de consensus au Synode ? par jejomau 2015-11-04 10:54:09 |
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En réalité, il me semble plutôt que ce texte laisse transparaître pour la première fois peut-être de façon aussi marquée, l'existence d'une Eglise coupée en deux. Littéralement. Voilà coment on pourrait voir les choses :
Après Vatican II, on a eu d'abord une Eglise dominante. Dominante sur le plan Liturgique, sur le plan doctrinal et moral.
Puis est venue une première interrogation qui a semblé marginal au départ avec Mgr Lefebvre. Autant sur le plan liturgique que sur le plan des questionnements sur certains points doctrinaux
Ensuite, une fracture naissante est née au sein de l'Eglise issue de Vatican II : l'encyclique Humanae Vitae. Un fracture qui porte sur la Morale et qui concerne cette fois l'ensemble du clergé, bien au-delà du mouvement Tradi.
Avec Benoît XVI, on a une tentatuve de consensus justement avec la position de l'Herméneutique développée sous son pontificat
Aujourd'hui, il me semble qu'on est bien loin de tout consensus mais au contraireau au bord d'un précipice, d'une vraie fracture qui coupe l'Eglise en deux. Ce dont le texte synodal témoigne parfaitement :
Dans une "herméneutique de la continuité", on tiendra que le silence vaut accord, que la citation d’un texte renvoie au texte en son entier, lequel fournit à la citation son vrai contexte. De sorte qu’un tel processus de discernement ne peut conduire à l’Eucharistie que dans la mesure où le fidèle est effectivement parvenu à sortir de cette situation objectivement désordonnée au titre d’un engagement tenu par un ferme propos, qu’il a pu ainsi demander pardon de ses fautes et en recevoir enfin l’absolution. Jusque là, il ne saurait communier.
Dans une "herméneutique de la rupture", on tiendra que le silence vaut désaccord. Si la conclusion de "Familiaris consortio" n’est pas reprise expressément, c’est qu’elle est devenue obsolète ; le contexte familial ayant été complètement modifié depuis, au terme d’un changement dont le document dit qu’il est non seulement culturel mais "anthropologique". Ce qui était la discipline de l’Église du temps de Jean-Paul II ne devrait plus l’être dans l’Église nouvelle que l’on appelle de ses vœux. On conclura probablement que ce processus de discernement peut aboutir à l’Eucharistie, même sans changement de vie, pourvu que l’on ait fait repentance des fautes passées et qu’on ait discerné que l’on pouvait "en conscience" communier
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