D'abord je ne prétendais pas que vous disiez le contraire de mon propos, ou vous apporter la contradiction, mais seulement deux remarques en passant.


Par ailleurs je ne sais pas du tout ce que laisse entendre le Pape, je ne suis pas comme nos amis du FC le synode heure par heure, mais oui, il y aura une Exhortation Apostolique, probablement d'ici six mois à un an, c'est le délais habituel.


Une telle Exhortation fait partie du Magistère, de l'enseignement de l'Eglise, pour autant il est a peu près certain qu'elle ne sera pas doctrinale. Je ne crois pas qu'aucune Exhortation post-synodale ait jamais enseigné la doctrine de la foi à proprement parler, et a fortiori aucune doctrine nouvelle. D'autant plus que le sujet est ici la famille. C'est extrêmement important, mais cela laisse peu de champ à la doctrine proprement dite. Tout au plus à la doctrine morale, mais nécessairement en termes de rappels, puisque le bienheureux Paul VI et saint Jean-Paul II, eux deux à nouveau, ont il me semble tout verrouillé (grâce à Dieu ! ) dans ce domaine, et si François passait outre, ce qu'à Dieu ne plaise et ce que je ne pense pas possible, il faudrait néanmoins en tirer les graves conséquences. Quant au coup des diaconesse, c'est du n'importe quoi anecdotique, totalement hors sujet qui plus est, venant d'un évêque seul qui lance une ligne à l'eau sans probablement espérer un instant que ça morde. Si François a un agenda, il n'est pas du tout là à l'heure actuelle.


En soulignant que le synode n'est pas un parlement, le Saint-Père ne fait que rappeler le rapport normal du Pape au synode, entériné par la longue et constante pratique de ses prédécesseurs depuis l'instauration de cette institution. Une façons de rappeler aussi, également comme ses prédécesseurs, qu'il est seul maître à bord et que l'Eglise ne connaît pas d'autre pouvoir législatif que celui du Pontife suprême. S'il y a des choses à craindre de lui, ce rappel lui facilite plutôt les choses dans le cas où une minorité, voire une majorité des Pères résisterait aux intentions que vous et d'autres semblez lui prêter.


Enfin, si nous sommes d'accord pour dire que la proclamation effectuée par le bienheureux Paul VI a été de conviction, elle a d'autant moins été de concession que précisément, comme vous le soulignez, il n'a pas suivi la tendance majoritaire (?) au Concile concernant la Très Sainte Vierge Marie. Rappelons encore une fois au passage que Vatican II est le Concile qui s'étend le plus longuement sur Notre Dame, et dans des passages qu'on gagne à relire régulièrement, lorsque par exemple Trente n'en dit pas un mot, alors que précisément ce Concile affrontait une hérésie férocement anti-duliste (ça se dit ? ) et spécifiquement anti-mariale ...


Veillons et prions, mais n'ayons pas peur: nous savons en Qui nous avons mis notre Foi.

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