Si vous reprenez l'histoire, vous vous rendez compte que lorsque Mgr Lefebvre va au Vatican après cette date et qu'il discute avec les cardinaux Seper et Ratzinger, il n'exige pas de Jean-Paul II qu'il reconnaisse toutes les encycliques mentionnées dans ce passage. Donc sa pensée a plutôt varié sur le sujet. On pourrait écrire un livre entier des conditions que Rome et la FSSPX se sont mutuellement demandées.
Par ailleurs, les dominicains d'Avrillé (que vous ne mentionnez pas comme source) titrent cet extrait par un seul passage : « Nous avons affaire à une contrefaçon de l’Eglise et non pas à l’Eglise catholique » De cette façon, on pourrait croire quelques instants qu'à Rome il n'y a plus de représentant de l'Eglise catholique. Mais quand Mgr Lefebvre parle dans le sermon des sacres de "Notre Saint-Père le pape", quand il dit le lendemain qu'il espère qu'un accord sera trouvé dans quatre ou cinq ans maximum, c'est qu'il a bien conclu que les autorités romaines étaient toujours les autorités de l'Eglise catholique. Face au drame romain, ce sera trop simple de dire que ce n'est plus l'Eglise catholique. Certains disent que le pape n'est plus le pape. Cela procède du même simplisme. Mgr Lefebvre a conclu que c'était bien l'Eglise à qui il avait affaire, même si des pans entiers sombraient dans l'hétérodoxie et formaient cette mouvance qui l'occupait et qu'on qualifie d'Eglise conciliaire. Il déduisait que l'Eglise traversait sa passion - ce qui la défigurait - comme le Christ a vécu sa passion.
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