sont-elles la même chose que les "répercutions" ? Veuillez me pardonnez si elles sont une chose différente, mais quant aux répercussions ou notes répétées, elles existent dans toutes les cultures musicales et à toutes les époques. Cela me parait une évidence au point de vue instrumental. Pour la musique vocale, pourquoi seraient-elles disparues en Occident au XIXe avec l'esthétique romantique ? On les trouve dans le chant grégorien médiéval, dans la polyphonie de la Contre-Réforme, dans la musique sacrée et profane (opéra) de la Renaissance, la musique baroque, la musique classique et même la musique romantique. Si vous voulez des exemples, je peux vous en fournir (j'essaierai de trouver un moyen pour rapetisser les images !). Le problème de cette dernière époque, c'est qu'on y chantait beaucoup moins de grégorien et de manière beaucoup plus approximative, comme en témoignent les partitions.

Vous parlez d'édifices qui ne seraient plus adaptés. Je ne comprends pas trop ce que vous voulez dire. Comme organiste, je dois toujours m'adapter au volume et à l'acoustique de l'église dans laquelle je joue. S'il y a beaucoup d'écho, j'entends ce que je joue une seconde après (ce qui demande beaucoup de concentration) et cela m'oblige à articuler davantage et à limiter le legato si je ne veux pas que l'on entende un fouillis de notes sans ligne. Pour le chant, c'est pareil, on doit s'adapter à l'acoustique de l'édifice dans lequel on chante et articuler davantage quand il y a plus d'écho, ce qui est autant le cas d'édifices médiévaux que d'églises récentes (de toute façon, au Québec, il n'y a pas d'édifices médiévaux !).

En outre, il est malheureusement courant d'entendre des chantres maladroits qui insèrent des "h" un peu partout quand ils chantent, ce qui donne des Ky-ri-he-he-he ... ou des Al-le-lu-ia ha ha ha... bien pires que de petites répercussions qui ne font que donner un rythme à la mélodie grégorienne. Il ne s'agit pas de mettre un "h" guttural pour réarticuler, mais seulement de faire sentir un appui dans la voix avec un léger coup de glotte. Un peu comme le battement de la soufflerie d'un orgue sur une note tenue. Cela donne un élan aux mots et à la phrase, permet d'être ensemble dans un chœur quand plusieurs distrophae/tristrophae se succèdent et évite à certains chanteurs de faire du vibrato parce qu'une note tenue devient trop longue.


Vous parlez d'"un existant (sic) en vigueur depuis cent ans, que tout le monde s'est approprié, et qui nous est donné par l'Eglise." C'est très bien, mais ce n'est pas coulé dans le béton. Saint Pie X avait demandé de poursuivre les recherches, même après la publication du Graduale Romanum. Au début, plusieurs musicologues et musiciens d'autres communautés faisaient partie du groupe de recherche avec Dom Pothier, mais les Bénédictions de Solesmes ont pris peu à peu le monopole. Je n'ai pas le temps maintenant de vous donner les références, je pourrai le faire en fin de semaine.

Union de prières,

Balbula

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